mardi 25 avril 2023

T – Rationnel de Satir

T – catégorie Rationnel de Virginia Satir

Première « lettre » présentée dans la découverte directe des Tempéraments, le T/thinking/pensée du MBTI désigne ici le « rationnel » des 4 catégories de Virginia Satir. À l'instar des descriptions de l'ennéagramme qui « fondent » nos 12 typologies, les catégories de Satir seront la « base » de nos 4 tempéraments. La difficulté ne sera pas tant d'identifier ici quelques typologies parmi les 12, chez qui cette base est le plus souvent faible/mineure pour ne pas dire refoulée, que de la voir surgir chez d'autres qui jouent ce rôle de façon dominante... Les catégories de Satir correspondent à des comportements non-congruents...
D'ailleurs, cette distinction importe peu pour l'instant ; donnons juste les sources et descriptifs du tempérament même avant de mieux comprendre ses 3 orientations passibles. Satir distingue, pour chacun des 4 tempéraments, ses mots/verbal, son langage corporel, ses sensations internes/sentiments. Nous conserverons ces « 3 niveaux » pour chaque descriptif de lettres. 

Catégorie Rationnel de Virginia Satir

T – Catégorie Rationnel de Virginia Satir :
- Verbal : mots ultra-rationnels. Si l'on observait les choses avec minutie, on pourrait remarquer les mains, usées par le travail, d'une personne dans cette pièce... Supprime le plus souvent les indices référentiels/noms/objets, même pour lui : Je vois → Tel qu'on peut le voir... Machin me perturbe → Machin est perturbant...  Tendance à la généralisation : ça, cela, les gens... et à la nominalisation (verbe devenu nom abstrait sans indice référentiel) : frustration, stress, tension... Voix ennuyeuse et monotone. Emploie souvent des mots longs et compliqués. Voix rationnalisante par inflexions mornes, son étouffé. Cherche en permanence le mot approprié. 
- Langage corporel : rationalise et commente. Je suis calme, détaché et serein... Ressent la sécheresse, souvent la fraîcheur... Rigide, colonne vertébrale comme une baguette d'acier, minerve en fer... Corps, bouche, mains le plus souvent immobiles... Pas bouger... Aucune sensation ne se manifeste au-dessous de la boite crânienne. 
- Sentiment : Je me sens vulnérable... Évite de montrer ses émotions. Indifférent. 

Poli, raisonnable, sans aucun semblant d'émotion apparent. Calme, genre de calculatrice/dictionnaire vivant... Forme de dissociation. Réagit par le langage avec son verbal spécifique, même s'il n'est pas toujours sûr de ce qu'il dit... Donne l'impression d'être intelligent... Évite de faire des erreurs... Ce qu'il y a de « triste » dans ce rôle, c'est qu'il semble représenter un objectif idéal pour beaucoup de gens... 

Autres sources glanées à propos du Rationnel et du type auditif :
- Verbal : réduit le pattern de communication à lui et l'autre. Professe des jugements de valeur. Utilise des références et des citations ; comparaison n'est pas raison... Ultra descriptif. Prédicats sonores : Pas assez d'écoute... Ce serait bien de pouvoir être entendu... Vous entendez ? le silence... J'aime le bruit blanc de l'eau (synesthésie pour le scotcher...). C'est agréable cette musique... C'est quoi ce bruit ? Voix claire et précise, parole modérée. 
- Langage corporel : se place en fonction du son/écoute. Extérieur calme, cool, « réfléchi », raisonnable... Distant, figé voire sidéré. Visage inexpressif, mains repliées sur lui (mais fait un effort pour la photo...). Respiration sans précision. Position de la tête/menton légèrement de côté... Tendance à tendre l'oreille, difficile d'établir un contact visuel avec lui.  
- Sentiment : cache ses émotions pour masquer sa vulnérabilité. Souvent froid et insensible alors qu'un feu émotionnel brûle en lui (mais n'est pas le n°3...). Sensible au changement du ton de voix.  

Le chien est plus sonore que visuel... Aussi dénommé super-raisonnable, ordinateur/computor... Antithèse du Distracteur. Ici être (trop) raisonnable signifie n'avoir de respect que pour le contexte au niveau des seules données (surface) et de la logique (N°11). Le rationnel ne s'autorise pas, et n'autorise pas les autres, à se focaliser sur le sentiment.  
Il est un véritable « reflet » des règles sociales et pense que la « maturité » signifie ne pas bouger, regarder, toucher ou ressentir des émotions... Ses jugements de valeur – sans sources – impliquent le plus souvent une acception générale... Oriente l'attention sur les faits plutôt que les aspects émotionnels.
Se détourne des émotions et montre sa valeur en érudition et « pensée juste ». Centré sur la logique. 
Ne comprend pas si on le questionne sur son sentiment de bien-être/mal-être. 
Perçoit, se représente, se rappelle facilement des instructions verbales... Apprend en écoutant et en posant des questions. Aime la discussion et privilégie le verbal (téléphone) à l'écrit. Aime discuter des problèmes, apprécie la rétro-action de l'autre sur ses idées/paroles. Besoin d'être entendu... Facilement distrait par le bruit. Doué pour la parole et l'explication. 
- Prédicats sonores : oreille, dire, parler, entendre, écouter, aiguiser, sonner, tinter, résonner, crier, hurler, gueuler, susurrer, murmurer, déchirer, froisser, crisser, bruits d'animaux/beugler, audible, fausse note, harmonie, mélodie, chant... 
- Objets renforçateurs : trompette, instruments de musique surtout à vent, radio, sonotone, sifflet, clochette, sonnerie, « pavillon »/écouteurs, micro, stéthoscope, appareil à enregistrer, bip, masque/objet qui empêche/favorise plus ou moins la parole/son...   
- Situations sonores : Jeux verbaux type ni oui-ni non... Formules qui surprennent type Bonjour (nous en reparlerons...) vos papiers !... nom-prénom... Siffler/chantonner un air connu... Imiter, jouer avec deux qualités de voix... Pousser à l'acuité auditive... 
- Système d'entrée : sonore/verbal
- Système de représentation : traitement de l'information par identification et qualité/intensité.
- Système de sortie : logique... 

Interprétation : Il y aurait beaucoup à dire sur le concept « travailler avec le Rationnel », mystérieux clown blanc extraverti, ou l'hyper-rationnalité de l'Égalisateur, orientations à ne pas confondre avec le tempérament rationnel...   

lundi 24 avril 2023

Base 4 – Catégories de Virginia Satir

Base 4 – catégories de Virginia Satir

Voici une de mes bases 4 préférées, tant par sa simplicité que la pertinence des relations de ses éléments. Il est difficile d'en trouver les sources, perdues dans les mauvaises traductions de la PNL Grinder/ Bandler... Elle est parfois complètement absente de certaines traductions des ouvrages de Satir qui lui préfèrent le « triangle familial ». Attention, vous présenter les 4 types de Virginia Satir ne sous-tend pas que j'adhère à toutes ses méthodes « thérapeutiques »... Virgie est en effet une des premières adeptes de la thérapie dite familiale avec « jeux de rôles » où les gens se touchent, pleurent et remercient... Je vous laisse chercher sur Youtube ces moments délicieusement kitchs. On pourrait rire, tant qu'on reste non-conscient de la propagation du truc à nos entreprises et territoires à partir des années 1990... 

Base 4 efficace

Source : Virginia Satir propose d'abord 4 composantes initiales de structure de référence pour « contenir des sentiments » :
- Sentiments du patient.
- Sentiments des autres.
- Contexte.
- Sentiments du patient à propos de ses sentiments. 
Ces 4 composantes surviennent chacune selon les 3 représentations passé, présent, futur... telles que le patient se les représente dans le présent. Toutes ces catégories l'aident à développer des structures de références complètes (jargon PNL). Le thérapeute peut aussi les remettre en question... faire « rejouer l'expérience ». Souvent, le patient exprime ici des généralisations limitantes, des structures de référence contradictoires, ou « parties conflictuelles », qui génèrent de l'incongruence (langage corporel inapproprié par rapport au verbal/intention). Le thérapeute devra aider à leur intégration. 
Ce cadre thérapeutique mis en place, Virginia Satir a donc identifié 4 catégories ou « positions de communication » que les gens adoptent lorsqu'ils sont soumis à un stress/risque. Chaque catégorie est caractérisée par sa syntaxe/verbal, langage corporel, sensations internes/sentiments (3 niveaux...). Ces catégories sont celles du Suppliant, Blâmeur, Rationnel, Distracteur... 
Virginia suggère de s'entraîner à savoir jouer ces 4 positions physiques pendant une minute avant d'observer ce que cela provoque chez nous (sentiment). Ne pas laisser le surplus mental prendre le dessus sur le ressenti... Retrouver des sensations internes/sentiments déjà vécus dans le passé... avant de se relâcher pour retrouver sa liberté de mouvement. Se rendre alors compte que les sensations internes ont changé... 
Satir pense que ces modes de communication se développent tôt durant l'enfance. Pour faire face au monde complexe et menaçant dans lequel il évolue, l'enfant utilise l'un d'eux. Mais, après avoir passé plus de temps à l'utilisation d'un de ces moyens, il ne parvient plus à faire la distinction entre sa manière de réagir, son estime de soi et sa personnalité (base 3...). 
L'utilisation de n'importe lequel de ces 4 modèles de réaction contribue à renforcer un sentiment de faible estime de soi chez l'individu. Certains types d'attitudes sont tellement répandus dans notre société qu'ils renforcent ces modèles de communication inculqués depuis nôtre plus jeune âge par nos parents.   
D'autre part, Virginia a noté que la distribution de ces catégories/systèmes de représentation était similaire à des « polarités ». La distribution la plus fréquente dans les « couples »/parents est visuel/Blâmeur contre kinesthésique/Suppliant (l'autre couple de polarités est Rationnel avec Distracteur). On trouve ainsi chez chacun de nous une polarité forte/majeure et une faible/mineure... Si le thérapeute interprète la polarité forte de manière plus convaincante/congruente, surtout si le patient est déjà train de l'exprimer, il peut déclencher chez celui-ci la polarité faible inverse ; le patient change de polarité... Bien comprendre que si le thérapeute se contente d'essayer de convaincre par quelques conseils, le patient le perçoit comme interprétant sa polarité la plus faible... Celui-ci se retrouve alors bloqué dans l'interprétation unique de la polarité opposée (forte). 
Plus précisément, lorsque deux personnes entrent en contact – principe d'appariement – alors qu'elles ont des polarités opposées, chacun perçoit l'autre comme interprétant sa polarité la plus faible... Là aussi, l'autre se retrouve « bloqué » dans sa polarité dominante... Ne pouvant exprimer/endosser pleinement sa polarité mineure, il ne peut mener à bien son processus d'intégration. L'un peut même finir par avoir besoin que l'autre continue à interpréter sa polarité mineure... Dans un couple, cela génère d'abord une relation stable ; chacun compte sur l'autre pour interpréter sa relation faible... S'ils ont un enfant, celui-ci les prend comme modèles. Il s'identifie plus à l'une de ces contradictions avec laquelle il construit sa polarité dominante, et l'autre en faible (il prend donc le schéma d'un des deux parents). Cependant, les parents peuvent succomber à un « jeu de yo-yo » où, parfois, l'un basculera dans sa polarité faible/dominante de l'autre. S'il est suffisamment convaincant/congruent, l'autre basculera aussi vers sa polarité secondaire, stabilisant ainsi le système... Ce basculement de polarités est un des mouvements possibles de la « danse du stress familial/collectif » où les personnes prisent au piège ont rarement conscience de la récurrence de leur comportement. Ici le choix de l'enfant devient déroutant ; il peut faire un amalgame de polarités avec incongruences... Il peut aussi décider que les véritables informations sont transmises par un sensoriel/catégorie unique, obstrue donc les autres et perd des moyens pour entrer en contact avec le monde/autres...
Enfin Virginia Satir nous indique que celui qui reçoit un message d'un interlocuteur n'est pas forcément tenu à un sentiment d'accord ou de désaccord (principe de la disfonction). Il peut aussi demander à l'autre de clarifier/qualifier son message (3e principe dit fonctionnel, autre position d'interaction). 
D'autres sources PNL vont jusqu'à citer une 5e catégorie ; celle de l'Égalisateur, ou affirmé/(congruent), alors que le Suppliant est dit non-affirmé...   

Interprétation : Il est clair (noter cette formule du visuel/blâmeur...) que la connaissance des catégories de Satir et de leur contexte – basé sur le sentiment – apporte de l'eau à notre moulin des tempéraments... Les 4 composantes initiales sentimentales peuvent elles être associées en « points de vue » à chaque catégorie ? On comparera les polarités avec la roue des fonctions de Jung. Virginia ne s'attarde pas sur les aspects introverti/extraverti, rationnel/irrationnel ; elle nous dévoile tout de go le mystère du basculement de la « valence inverse » que beaucoup voudraient voir refoulée à jamais... Elle nous dévoile les perceptions des fonctions...
- Si la polarité majeure semble bien correspondre à la fonction dominante de Jung, attention de ne pas associée la polarité « secondaire »/mineure à la fonction secondaire/auxiliaire de Jung... Seules comptent ici les oppositions.
- La difficulté est de savoir si le tempérament correspond bien à ces « rôles » joués... Le tempérament est d'abord une base organique spécifique, il reste immuable. Il semble que Satir nous parle plutôt d'un étrange « jeu de masques », d'un double jeu/Je associé au tempérament... Celui-ci reste toujours en base arrière/mineure... Ce qui est « montré » est plus du domaine de l'ego ; le tempérament se prend pour... mais l'incongruence est flagrante voire répulsive (Loi d'Attraction...). L'aspect « rôle bloqué » est bien expliqué et nous reviendrons peut-être sur ces notions de dissociation, « peau du lion de Némée »... 
- Pourtant, la rencontre d'un ego/rôle dominant qui joue notre polarité refoulée (tempérament ?) est considérée « attractive » ; on comprend mieux ici cette astuce de commercial qui consiste à « mimer » dans un premier temps la posture/verbal de l'autre pour, peu à peu, prendre le dessus... 
- Chacun devrait donc être capable de retrouver son « vrai » tempérament et d'abandonner certains rôles... Attention toutefois à ces demandes/évaluations d'humilité qui tendent souvent à la soumission. 
Mieux vaut, à l'instar d'Élodie Mielczareck, savoir identifier tous les rôles pour – tel un caméléon – pouvoir s'adapter aux situations. Le secret est bien dans la distinction suivante : savoir jouer un rôle/être dominé par un rôle...   
- Se pose dès lors le problème du Blâmeur – ou du Connard selon Élodie – qui serait in fine le rôle/évolution ultime de toutes les catégories... Ego/fonction dominante... La notion 5e catégorie de l'Égalisateur (dont nous verrons qu'il peut être dit metteur en scène, projectionniste, thérapeute...) est alors intéressante ; on a là une double-figure d'une même catégorie fonction dominante/Égalisateur... Secret du « 5e élément » ? Mystère du 11 et du 3 ? Socialement, l'Égalisateur semble proche du N°2 ou 1 mais de fait, il peut correspondre à toute fonction dominante... Saura-t-il faire sortir la polarité inverse de l'autre de ses gonds, faire « cracher les flammes » du Blâmeur jusque là caché dans/derrière le tempérament/baleine ? Tout est simplement notion de conscience du truc dans la relation soi-autre... Quelle est l'utilisation/évocation des sensoriels et points de vue dans cette tuerie/mascarade sociale ?  
- Quid enfin de l'enfant intérieur, du Soi, du centre immuable, dont la place a peut-être été prise par ce double-jeu de dupes Égalisateur/Blâmeur ? C'est lui le véritable 5e élément, encore faut-il le trouver.
   
Je t'invite à découvrir les portraits séparés de ces 4 catégories notés par les lettres du système MBTI. À l'instar des numéros de l'Ennéagramme pour les typologies finales, ils sont la base des Tempéraments. N/Intuition/Blâmeur – T/Pensée/Rationnel – S/Sensation/Suppliant – F/Sentiment/Distracteur...   




N°1 – typologie pensée introvertie de Jung

N°1 – type pensée introverti de Jung

Continuons  d'explorer la typologie originale du N°1. Ce n'est que peu à peu, en empilant les références par rapport au numéro, qu'une étrange cohérence se fera. Le penser introverti de Jung reste fidèle à la description de l'ennéagramme. Si celui-ci réprime sa colère, Jung préfère dire qu'il oriente sa pensée vers sa personne. Il a tendance à moins se fier aux objets extérieurs qu'à ses représentations internes. Pourtant, sur ma base 10, il n'est pas du côté des Introvertis... Il est au centre, « fixe », et on comprend ici les limites des typologies de Jung qui ignore la Base 3... La tradition semble bien placer ici la Pensée comme Tempérament du N°1 ; celle-ci en Orientation Tertium pourrait expliquer le côté Blâmeur/N... Le Sentiment est bien refoulé. 1 est un chef mais il n'est pas pour autant le leader flamboyant N°7. Le plus souvent, il est un « petit chef », un calife/2 qui voudrait être calife à la place du calife... Parfois aimé par ses proches/équipe, il est surtout le fusible idéal ; conscient d'être à la « place dangereuse » pour ne pas dire sur un siège éjectable... Retord, il restera au centre alors que d'autres tomberont autour, quitte à être parfois mal aimé. C'est souvent d'abord un coopté, la « personne idéale », dont on sait que, faute de réelle compétence, il maintiendra la pression et ne ternira pas l'image de ses prédécesseurs. Plus âgé, il cooptera à son tour...  La sphère de 1 est une des plus étranges à comprendre ; celle de l'amertume et en même temps de la ténacité. Celle de la frustration, de la privation, à mettre en rapport avec son grand complémentaire 2 et l'Intelligence sociale.

Typologie n°1 Pensée introverti de Jung

N°1 – Type pensée introvertie de Jung :
Il suit ses idées – les rétrécie – vers l'intérieur. Celles-ci ne surgissent pas de la donnée objective mais du fond subjectif. Toujours tendance à approfondir voire à dissimuler. Paraît froid/inflexible voire poli/ embarrassé car sait qu'il a tendance à faire sentir à l'objet/(l'autre) que son sujet lui est supérieur... Pour lui, l'objet souffre toujours de son « abandon » d'où son manque d'urbanité qui contraste avec sa vraie nature. 
- Se fâche si les idées exposées ne progressent pas d'elles-mêmes ; les autres n'ont qu'à se plier à cette vérité. Ne sait pas se concilier avec la concurrence. Entêté et peu influençable. Comme il pense trop à ses problèmes, il les complique ; ce qui est « clair » pour lui ne l'est pas trop pour les autres... Style lourd, travail laborieux, se surestime... Protesté dans son travail par des polémiques hargneuses et stériles, il est jugé orgueilleux voire aigri. Peut passer pour tranchant et autoritaire mais plus on l'approche et plus s'améliorera son jugement ; ses proches l'estime (inverse de 8...). 
- S'il discerne le caractère « anodin » d'un objet, devient très accessible aux « éléments inférieurs » qui le saisissent depuis l'inconscient (savoir traduire ici le junguien : salace qui se pince le nez... Attitude importante à comprendre pour suivre l'évolution du type que nous développerons plus tard). Plus son type se renforce, plus ses idées gagnent en profondeur et ne peuvent s'exprimer... Le Langage brutal et l'émotivité/(colère) peuvent alors remplacer ce qui manque. « L'influence étrangère », qu'extérieurement il repoussait, l'attaque alors de l'intérieur (par les égouts de la ville...). 
- Ignore la mentalité/ (parole) de ses élèves (1 est aussi l'archétype du Professeur). Il ne recule devant rien pour développer une idée même si elle est dangereuse, subversive, hérétique, voire blessante... Mais si cette idée/(théorie) devient réalité, l'anxiété le gagne (Syndrome d'Einstein). Maladroit, il aboutit souvent à l'inverse de ce qu'il cherchait. 
- Peut se laisser exploiter/brutaliser si on ne le gêne pas dans la poursuite de ses idées. Celles-ci peuvent devenir empoisonnées d'amertume condensée d'autant que son isolement avec le dehors le mine. Peur des influences magiques et de l'autre sexe. Volontiers victime de femmes ambitieuses ou célibataire enfantin et misanthrope.  

Base 4 – les 4 Fonctions de Jung

Base 4 – Fonctions de Jung

Base 4 fondamentale pour nos recherches en typologies, la « roue des fonctions » de Jung est the support pour les tempéraments. Elle coïncide assez bien avec les 4 types de Virginia Satir. La difficulté est de distinguer la « roue des fonctions » des orientations dominante et auxiliaires « fixes ». Le degré de « science » dans le travail de Jung, par rapport à l'interprétation des traditions antiques dont l'alchimie, pose aussi question... On retrouve le même phénomène chez Pavlov – grand rationnel scientiste – féru des tempéraments d'Hippocrate. 

Psychologie et alchimie

  Source :  - Psychologie et Alchimie. Jung. Représentation schématique des 4 fonctions de la conscience. On a admis ici que la pensée était la fonction principale ; c'est pourquoi elle est au milieu de la partie claire du cercle alors que le sentiment, la fonction inférieure, occupe la partie sombre. Les 2 fonctions auxiliaires sont en partie claires et en partie sombres.
Si nous nous représentons les fonctions de la conscience comme disposées dans un cercle, la fonction la plus différenciée est en général porteuse du Moi ; une fonction auxiliaire lui est tout aussi régulièrement attachée. D'autre part, la fonction inférieure – dite « mineure » – est inconsciente et, par suite, projetée dans un non-moi ; une fonction auxiliaire lui est également attachée. Il n'est pas impossible que 4 « personnes » puissent représenter les 4 fonctions en tant que composantes de la personnalité totale, inconscient inclus. Cette totalité est composée du Moi et du non-Moi ; c'est pourquoi le centre du cercle, exprimant la totalité, ne serait pas le Moi mais le Soi... Le centre avec le cercle est une allégorie de la nature divine.  
- L'Homme et ses Symboles. Jung (même schéma plus un deuxième où la sensation est en haut ; la roue des 4 fonctions « tourne » donc dans l'ensemble « fixe » clair/sombre...). La « boussole » de la psyché est une manière jungienne d'envisager les gens. Chaque point de la boussole a un point opposé. Chez l'homme qui pense, le sentiment sera moins développé. Bien entendu il y a des chevauchements en chaque individu ; dans une personne qui agit d'après ses sensations, les côtés pensant et sentant seront presque aussi développés et l'intuition sera le pôle opposé/faible...  Ces 4 types fonctionnels correspondent aux 4 moyens grâce auxquels notre conscience parvient à s'orienter par rapport à l'expérience.
- La sensation/perception sensorielle révèle que quelque chose existe.
- La pensée révèle ce que c'est (nom). 
- Le sentiment dit si c'est agréable ou pas... 
- L'intuition révèle d'où provient la chose et ce vers quoi elle tend. 
Ces 4 critères, qui définissent 4 types de comportements, ne sont que des points de vue. Ils n'ont rien de dogmatique mais leur caractère fondamental en fait des critères convenables pour une classification. 
Les 4 fonctions de la conscience symbolisent aussi le besoin d'orientation psychique de l'individu. Elles lui donnent la possibilité d'interpréter les impressions qui lui parviennent de l'intérieur et de l'extérieur. Grâce à ces fonctions, il comprend et assimile son expérience ; il peut réagir. 
Dans l'Art, le cercle a parfois 8 rayons qui expriment le chevauchement réciproque des 4 fonctions de la conscience qui donne naissance à 4 autres fonctions intermédiaires ; par exemple la pensée peut être colorée par le sentiment et celui-ci tendre vers la sensation... 

Interprétation
- Bien comprendre que, pour la pensée de jung, la position des fonctions sur le cercle/roue est immuable. 2 fonctions s'opposent, 2 sont plus ou moins auxiliaires... La base 4 MBTI est donc déjà « autre chose » puisque les fonctions peuvent s'y permuter ; on sort du jeu d'enfants, on rentre dans la pensée dite complexe...
- Comme toujours, avec Jung, il en dit beaucoup et pas assez... Il nous faudra préciser par ailleurs le rôle des fonctions « fixes » auxiliaires, majeure/mineure, Moi/non-Moi... Comprendre qu'un individu peut être « éclaté » entre plusieurs fonctions ou que plusieurs individus peuvent former un ensemble plus ou moins harmonieux (voir Virginia Satir). 
- Attention aux 8 rayons (une interprétation de Von Franz) qui rejoignent les 4 qualités – froid, sec, chaud, humide – des 4 éléments/humeurs... Il y a un piège si on les transpose sur la base 12 qui nous intéresse... Les 4 qualités sont peut-être plus à rapprocher des 4 « saisons », des ensembles pouvant contenir 3 rythmes typologiques... C'est ici la limite de Jung ; plutôt que de trouver un tertium entre introverti et extraverti, pour passer à 12, il reste à 8 types...
- Tout est dit... Plutôt qu'une longue interprétation, un tableau de premières concordances nous permettra d'y voir déjà plus clair dans les bases 4...   

Tempérament     Jung              Satir                 Mielczareck      Perception    MBTI
Lymphatique Pensée Rationnel Vigilant Auditif     T
Bilieux Intuition     Blâmeur Conquérant Visuel        N
Nerveux Sensation Suppliant Pragmatique Kinesthésie     S
Sanguin Sentiment Distracteur Syntonique (secret)     F

- Désormais s'ajouteront donc, à nos bases et numéros, 4 tempéraments avec leurs descriptions. On comprend qu'il existe 3 types/numéros par tempérament ; celui-ci est leur « socle commun ». Plutôt que de rajouter les descriptions à tel ou tel numéro, il semble plus judicieux de créer des libellés en plus. Bien distinguer les tempéraments « communs » des typologies finales... Pour ce faire, je n'utiliserai pas le terme traditionnel mais uniquement sa lettre MBTI : T/thinking, N(?)/intuition, S/sensation, F/feeling... 

samedi 8 avril 2023

N°3 – typologie sentiment introverti de Jung

Numéro 3 – sentiment introverti de Jung

Première typologie lancée sur le « 2e tour des 12 », première typologie de Jung présentée. Pour l'heure, il s'agit de montrer que la typologie du sentiment introverti s'inscrit bien à la suite du N°3 de l'Ennéagramme... Je vous laisse constater. Savoir que le psychanalyste suisse a réalisé ce portrait à partir d'une expérience, et d'un ressenti personnel, qui semble être une désillusion amoureuse...    

Quel heart of glass, cette Debbie Harry

N° 3 – type sentiment introverti de Jung
« Méfie-toi de l'eau qui dort » est le titre que l'on pourrait donner à la présentation de ce type « plutôt féminin » d'après Jung. Silencieuse, peu abordable, dissimulée/(camouflée) sous un masque enfantin ou banal. Cette mélancolique (nous dirions plutôt « saturnienne ») ne paraît point, ne se met point en avant, ou plutôt son vrai mobile reste dans l'ombre. Sous un dehors harmonieux, agréable, d'une égale humeur sympathique, elle ne cherche pas à provoquer, ni à influencer. 
Ici le sentiment est « pauvre » et l'objet/autre « sent » continuellement combien on le sous-estime (ce qu'il lui aurait fallu, à mon Carl Gustav, c'est un bon coach américain...). Mais de fait, si ce sentiment n'est pas extensif, il est intensif ; il s'est développé en profondeur... Cette « pitié intensive » est fermée à toute expression mais atteint une profondeur passionnée. La misère du monde s'y fige... 
Ce sentiment intensif, par excès, peut parfois exploser (coup de tête !) et conduire à un acte ahurissant, quasi-héroïque... Le regard aveugle de l'extraverti ne peut croire qu'il existe sous ce dehors froid des forces invisibles. Ce malentendu est un poids (G?) dans la vie de ce type. 
La véritable préoccupation de ce sentiment est difficile à soupçonner. Ce but peut être contenu en « religiosité secrète dissimulée » ou en formes poétiques protégées (journal intime, jardin secret... Entends-tu déjà les gros sabots du coach américain ; Toi et moi, on va se trouver un costume de bonne sœur et de moine et on ira serrer la main à tous ceux qu'on croise...). Si cela ne semble pas gêner l'objet, il en transpire une « influence dominatrice » difficile à définir... (allez, un petit effort...). 
De telles femmes peuvent insuffler cette passion en secret à leurs enfants (quelles Bene-Gesserits...). Un sentiment d'oppression/étouffement accable alors l'entourage et ce type acquiert une « mystérieuse puissance » qui fascine surtout les extravertis. Cette puissance provient des « images inconscientes ressenties » que le conscient attribue au moi et détourne de sa véritable origine...
Alors apparaît l'indifférence – froideur –, voire de l'insensibilité envers le bonheur/malheur de l'autre, car son intérêt est porté vers elle, son sujet/moi... Aucune participation aux émotions de l'objet/autre. 
D'abord elle « tempère » (la véritable Tempérance est le N°2), repousse, refroidit, par jugement sentimental négatif ; froide indifférence, distance... Si l'enthousiasme de l'objet continue, apparaît la « supériorité critique » qui brise tout élan et repousse de sa meurtrière froideur... Rejet énergétique de toute passion. 
La pensée peut finir par se projeter dans l'objet. Le sujet égocentrique éprouve ainsi la puissance et l'importance  de « l'objet dévalorisé ». Mais la conscience du sujet commence aussi à sentir ce que ce pensent les autres... Il s'en suit alors une paranoïa voire de la vulgarité (réaction). Pour se protéger encore, le sujet intrigue, soupçonne, épie (grande caractéristique du N°3), fait des coups bas... Cela peut aboutir, chez elle, à une névrose, neurasthénie, anémie/maigreur...    

vendredi 7 avril 2023

N°5 – Ennéagramme

Numéro 5 de l'ennéagramme

Je ne suis pas peu fière de te présenter le dernier numéro – 5 – de cette première série de 12 car c'est le mien (je ne devrais pas te le dire...). « Porter l'évaluation » sur autrui, même sous forme de jeu, est quelque chose qui peut être lourd de conséquences... Cela reste ici une « fiction », un jeu d'images... On passe dans le domaine de l'archétype... Je ne développerai pas plus avant ces théories d'égrégores mais il est vrai que certains théoriciens du « chaos » – heureux temps Internet des années 2000 – ont parfois bien analysé le truc. Nous sommes conditionnés par des structures à l'orientation unique : la PNL de consultants cherche à nous faire « préciser » des formes et nos « projections » seraient forcément dues à notre état interne... Juste savoir que ces orientations peuvent se doubler ou s'inverser ; cogiter pour préciser une forme en soi, c'est peut-être laisser à l'extérieur plus de pouvoir « oppressif » à l'évaluateur... Projeter consciemment une image/évaluation peut bien entendu générer chez l'autre aussi un état interne... Au jeu des identifications, penser trouver son type psychologique a donc une double conséquence : se rassurer benoitement sur soi, être confronté à ses propres travers et défauts... Les diseuses de bonne aventure connaissent le truc par cœur. Le N°5 est précisément celui qui tente rationnellement de comprendre tout ça. 

Type n°5 ennéagramme
    

Type N°5 de l'Ennéagramme :
- Évitement : le monde intrusif et « polluant », les relations sociales, être « affecté », partage des connaissances, d'être sans ressources... 
- Recherche : la compréhension du monde et des phénomènes, la connaissance, une « maison »/domaine de pensée, l'intimité, l'isolation psychique (complémentaire de 9), la compétence par accumulation de systèmes et connaissances... 
- Fixation : l'extérieur est cause de dangers, angoisse, donc chercher à comprendre.
- Évolution : Nihiliste, prostré, effrayé... – Rêveur radical, ressource... – Expert, penseur...  

Solitaire isolé à l'angoisse extériorisée. Se retire du monde pour le comprendre. Distant, peu impliqué... Surutilise sa capacité analytique/pensée logique et méprise les autres centres émotifs/sentimentaux et instinctifs... Ne remet pas en cause ses convictions et croyances. Comportement supérieur, froid (ou plutôt « sec » pour le distinguer de 3), distant... Cérébral et perceptif, 5 se défend contre le monde intrusif en se réfugiant dans son esprit. Il peut être provocateur et cynique. Il distille par bribes ou dissertations interminables... Il rompt toute chaîne associative/flux en pensées compartimentées pour tenter de garder le contrôle de l'ensemble. 
Une partie de 5 n'est pas vraiment présente et il ne la partage pas ou qu'avec quelques happy-few « de la maison »... Il pense que l'interaction sociale draine son énergie  d'autant qu'il est facilement affecté. Pour préserver son ego, il dresse une frontière/limite entre soi et l'autre ; il isole son cœur/sentiment de sa tête/pensée... 5 est celui qui « entend » les sentiments et les pensées inexprimées car son ego est très poreux à l'environnement (éponge, comme 12). Il « sent » ce qui est sous la surface/caché (ce qui le différencie de l'autre cérébral, le N°11). Le problème, c'est qu'il attend « logiquement » la même chose en retour de la part des autres... Il sera donc toujours surpris de l'écart de perception de l'autre par rapport à lui... Il pense que l'eau apportée au moulin de l'irrationnel de l'autre (9...) fausse toute logique ; il fera donc preuve d'avarice... À l'instar de la « paresse » de 9, le vice de l'avarice a ici un sens caché ; il s'agit de la rétention d'information... (l'avarice matérielle est attribut du N°2, l'opposite de 5). 
5 peut alors devenir misanthrope, voire ermite... (Serait-il « l'ermite de 6 » ? Les rapports entre 5 et 6, chien et chat, sont à la fois conflictuels et fusionnels).   

Base 3 – l'Ennéagramme

Base 9 de l'enneagramme

Cette Base principale – l'Ennéagramme de Georges Gurdjieff – est un des fondements de ce blog en ce qui concerne les typologies finales. L'idée, ici, est de partir des 9 types pour trouver des analogies avec les descriptifs d'autres traditions. Nous n'évoquerons pas les polémiques de dérive ou d'utilisation managériale du système... Les plus perspicaces annoncent qu'on ne gagne rien avec l'ennéagramme et que n'importe quelle structure pourrait jouer le même rôle... Ce blog tente d'ailleurs d'expliquer les incohérences ou dynamiques de « Bases fixes » par rapport à des typologies fluctuantes. La valeur d'interprétation de l'ennéagramme est faible tant qu'on ne réussit pas à l'associer à d'autres références pour l'enrichir en symboles. Il reste cependant une base idéale pour commencer à travailler par analogies. Il faut bien sûr comparer, adapter, tester, afin que chacun construise une carte qui lui corresponde jusqu'à sa prochaine adaptation... Inutile non plus de chercher une ridicule référence sumérienne ou tibétaine au truc... Dans la lignée anthroposophique, l'exotisme fait vendre. Toutefois, rappelons que les bonnes références orientales – chez des auteurs comme Tucci ou Evola – ont le mérite de susciter des comparaisons inédites avec ce que les écrits de la tradition occidentale taisent. On raconte que, dans ce jeu cognitif, les senteurs venues d'ailleurs favorisent parfois les intuitions... La célèbre figure géométrique est juste donnée comme illustration mais ne sera pas utilisée. Pour ma part, j'ai fait cadrer les 9 types sur une célèbre Base 10 plus apte à nous présenter les « niveaux »/centres où l'on peut associer 3 types. Après quelques principes sources de l'ennéagramme, je donnerai une interprétation du truc. 

Base 9 de typologie

Principes de l'Ennéagramme :
Il ne décrit pas tant les comportements que les motivations sous-jacentes qui  les provoquent.
- Chaque type est d'abord piloté par une compulsion d'évitement inconsciente qui génère un mécanisme de défense typique. Cette compulsion est généralement suivie d'une motivation/recherche opposite voire d'une qualité/valeur/vertu que le type aimerait associer à son estime de soi (cet ensemble forme bien une Base 3). Enfin chaque type possède une fixation de l'ego qui peut faire naître une passion/vice qu'il doit savoir surmonter s'il veut évoluer vers sa vertu/valeur. 
- Les types se divisent selon 3 formes d'intelligence/centres :
     - Instinct, propice à l'action : 8, 9, 1. Sensoriel, moment présent, gestion de la colère.
     - Émotion, propice au sentiment : 2, 3, 4. Ressenti, expérience du passé, honte.
     - Mental, propice à la réflexion : 5, 6, 7. Rationnel, anticipation du futur, planification, vision, peur.
- Pour chaque centre, les 3 types ont des orientations différentes :
     - 8, 2, 5 extériorisent, expriment.
     - 1, 4, 7 intériorisent, répriment.
     - 9, 3, 6 voudraient faire les deux sans y arriver, refoulent. 
Voici un tableau récapitulatif (parmi la pléthore de références) pour chaque type :

Type     Évite       Recherche Fixation Passion/Vice Vertu
1 colère qualité perfection critique compliment
2 avoir besoin     engagement flatterie manipulation    aide/don
3 échec réussite gloire mensonge vérité
4 banalité différence nostalgie gourmandise modération
5 vacuité connaissance     recul avarice renseignement
6 déviance droiture/zèle suspicion abandon soutien/confort
7 souffrance joie de vivre planification    plaisir/excès renoncement
8 faiblesse force vengeance violence soin
9 conflit tranquillité rêverie paresse éveil/action

- Chaque type possède bien les 3 centres mais, lors des situations critiques, un seul est aux commandes ; un autre sert de « support intermédiaire », le troisième est refoulé/inadapté. Connaître l'ennéagramme permettrait donc d'identifier les types d'individus selon leurs fonctionnements « automatiques » mais aussi d'agir sur soi. Savoir utiliser les centres et leurs orientations selon les situations.
- La « disparition » d'un centre et/ou d'une orientation procure un « grand vide » que le type s'empressera d'essayer de combler (nous verrons aussi la Base 3 Santé-Argent-Relation)... Parfois, les versions diffèrent : le centre instinctif serait associé au passé et l'émotionnel au présent... Des auteurs proposent aussi des analogies entre les centres et le neuro-mythe des 3 cerveaux... La plupart des « besoins » sont liés au manque de reconnaissance, d'estime de soi, à la peur des situations négatives, aux 3 émotions peur, honte, colère...
- Plus intéressant, les orientations peuvent être associées au « focus d'Attention », ce qui n'est pas sans rappeler l'énergie introvertie/extravertie de Jung.

Interprétation :
- L'originalité de l'ennéagramme reste bien la cohérence 3 centres x 3 orientations... Peut-on oser une symbolique numérique – façon Aik-Bekar – pour enrichir symboliquement les 9 types ?
- On comprend que les 3 types 9, 3, 6 sont « inadaptés » parce qu'ils agissent sous l'influence d'un moment de stress. Les autres types aussi d'ailleurs mais leurs comportements sont peut-être moins réactifs. Plutôt que de tenter de définir 3 centres pour chaque type, d'autant qu'on manque de références, bien analyser la triple orientation et trouver celle caractéristique d'un type. 
- La connaissance d'autres « traditions de niveaux » nous aide-t-elle à mieux définir les centres ? Le « mental » ne serait pas tant l'aspect logique et rationnel habituel que la volonté de planification, stratégie d'éveil, « liste des choses à faire » comme dirait le coach américain... L'émotion serait en 2e niveau avant l'instinct/réaction, plus profond. 
- Comment mieux interpréter les orientations ? L'un exprime, le 2e réprime, le 3e refoule... Plutôt que « d'imaginer » des comportements physiques, ces 3 réalités peuvent elles déjà s'énoncer par le seul biais du langage ? Exemple pour le centre mental 5,7,6 → Compulsion « éviter la peur » : 5 exprime j'ai peur. 7 réprime en disant je suis confiant. 6 refoule, je n'ai pas peur... Et pour la « planification » propre au centre entier : 5 dit j'ai tout planifié. 7 surenchérit, j'arrive. 6 refoule, je n'ai rien préparé... 
Ces orientations auraient-elles un lien avec la suite/rythme 3 mutation/fixation/cardinal-impulsion de la Base 12 zodiacale ? Mutation exprime, fixation réprime donc fait l'inverse, Impulsion/refoule, nie, ne pas... (ces hypothèses d'orientations sont encore à préciser et vérifier). Ainsi, par « niveaux logiques » et avec une simple question d'orientation, on pourrait commencer à atteindre une typologie... 
- La grande absente de l'ennéagramme est la Base 4 mais faire cadrer les 8 types de Jung avec 8 types de l'Ennéagramme me semble chose possible ; premières richesses analogiques. Par exemple, le N°9 serait l'Intuition introvertie... La difficulté est d'essayer d'établir des liens entre les 3 centres de chaque type et les 4 fonctions de Jung. Nous verrons qu'il faut travailler avec 2 structures différentes qui se chevauchent, l'une mobile et l'autre fixe, selon le principe de la croix/roue des éléments  et son ternaire fixe...  
- Finalement, c'est comme si l'ennéagramme ignorait volontairement la Base 4, celle du Tempérament, pour ne conserver non pas 3 orientations mais plutôt 3 niveaux d'interaction différents ; ce qui complique encore la chose... L'ennéagramme ne dit pas tout... Mais, en regardant encore l'organisation du tableau ci-dessus, on cerne quand même quelques principes. Triade évite-fixation-recherche : la fixation comme un « char » dont l'évitement et la recherche seraient les chevaux non-cadencés. Reste le vice et la vertu comme 2 « pilotes», feux follets contraires...  

           

N°11 – type dodécagénaire

Numéro 11 dodécagénaire Voici le N°11, dernier numéro hors ennéagramme, avec 10 et 12, présenté dans ce premier « tour des 12 ».
Comme déjà annoncé, c'est un numéro qui, pour moi, n'est pas tant complexe que mystérieux. Si tous les types ont aussi vocation à se « doubler », c'est particulièrement vrai pour celui-ci. Cependant, le « mystère du 11 » est au-delà de cette division, dans un tertium non datur invisible... S'il est 3 numéros 11 à distinguer, il s'agit d'un « double volage » dont la dualité créative est générée par le 3e même... ceci à son insu. Nous ne décrirons pour commencer que le type double étrangement « juvénile » malgré la mutation/vieillesse du numéro. Il tend déjà au « cardinal »/jeunesse...

Type zodiacal n°11

Type N°11 zodiacal :
- Évitement : Focalisation, spécialisation, arrêt...
- Recherche : Balayer et arroser large... Mobilité, cérébralisation...
- Fixation : Comédie, Voyage (court)...
- Évolution : Divisé intérieur, volatil (singe)... – Dandy libertin, brillant... – Vieillard léger juvénile semblable aux enfants... 

Qui est-il l'ami N°11 ? Barbault nous dit qu'il serait le plus « rapide » et changeant... Toujours en mouvement et en relation avec le milieu ambiant. Nature « adolescente » pour échange, correspondance, communication, interprétation, cérébralisation... Primarité et ampleur du champ de conscience/attention qui n'est « projeté » qu'en surface large des choses, pour de courts instants. Parce qu'il n'insiste pas sur la saisie et l'approfondissement des objets, il n'en reçoit qu'une faible trace d'impression... Léger, ne pèse pas plus qu'un fil, et vit en l'air... Humeur voyageuse et changeante, y compris en amour, volage. Infidèle qui rompt facilement. Il est fait pour le « dégagement ». Il est le roseau qui plie, adaptable. 
Arlequin multicolore ou aux couleurs changeantes, comédien, caméléon (comme 3), touche-à-tout espiègle, jouant sa vie ou vivant son jeu (le secret du N°11 est dans ce genre d'anadiplose...)... Il est partout et nul part, poursuit plusieurs itinéraires à la fois, avec plusieurs cordes à son arc. C'est un virtuose des relations, du jeu, avec de grandes aptitudes pour écrire, parler, adapter, transmettre, interpréter, traduire, échanger... Improvisation verbale. Soyons désinvoltes (Distracteur)... 
Mais s'il se prend à toute chose qu'il caresse, il ne les possède pas. Brillant mais superficiel. Reste influençable par paresse (N°9) et versatilité. Grand adepte des « liens de l'esprit », besoin de relations (ce qui le différencie de l'autre type cérébral, le N°5). Il prend conscience de son entourage mais le choix est difficile : rester ou partir pour évoluer ? Difficulté réelle à se fixer, à trouver son port d'attache (volatil). C'est l'entourage qui doit le sécuriser pour qu'il puisse vivre sa « condition solaire »... Sinon il restera en proie à la division intérieure voire à la bipolarité. Tout est dualité chez ce numéro, comme 2 bras/mains/ poumons... Inspir/expir... Comme 2 Jumeaux androgynes, les Dioscures, Castor & Pollux, dont le tertium Barbault nous fait le coup des « opposés complémentaires »... Il arrive qu'une de ces polarités domine l'autre même si elles coexistent sur deux plans différents (Jeckyll & Hyde). Pour Barbault, il s'agit carrément des N°3 et 12... (je préfère les associer anonymement pour chaque type selon la dénomination Vice & Vertu de l'ennéagramme). 
- Type Castor/N°12 (Vice/Anima) : Énergie femelle, nerveux (et sanguin), plus émotif qu'actif, sensibilité instable, constamment en mouvement pour recherche de nouveaux sentiments et émotions. Passions décousues et changeantes, fantasque, vagabond affectif, qui aime l'atmosphère fiévreuse de la recherche d'un présent intense et ravissant... Mais vite tiraillé par des impulsions successives.
- Type Pollux/N°3 (Vertu/Animus/Surmoi) : Énergie mâle, sanguin (en fait bilieux). Grande présence d'esprit mais sans âme, vit et agit d'après sa pensée. Curieux, pratique, habile, opportuniste, inventif ironique, sarcastique, spirituel au cœur sec...      

mercredi 5 avril 2023

N°9 – Ennéagramme

Numéro 9 de l'Ennéagramme

Le numéro 9 de l'ennéagramme réussit le tour de force d'être une des typologies les plus sympathiques mais aussi les moins aimées... Cet irrationnel qui rêve sa vie irrite. Serait il le seul à pouvoir échapper durablement à l'extension du domaine de la lutte ? Nous verrons plus tard que l'antique tradition du « juste » s'applique plus à lui qu'au N°7.

Typologie N°9 de l'ennéagramme


Type N°9 de l'Ennéagramme :
- Évitement : Tout conflit, guerre, tension, divergence... Évite de troubler un environnement/groupe. 
- Recherche : Tranquillité, paisible. Maintien de la paix/harmonie. L'adaptation. Cherche à bien identifier le ressenti/opinion de l'autre pour empathie voire soumission. Bien-être collectif, souvent par défaut, par fuite, effacement... 
- Fixation : Paresse. L'Amour. Reconnaître son alter ego pour l'aimer (en lien avec 10 et 4).
- Évolution : Dissocié qui refoule dans sa coquille – Idéaliste à la pensée un peu floue – Serein (azur), éveillé placide. 

Content de lui, passif, accommodant... « Paresseux » (voir ci-après) qui réprime sa colère ; ce centre instinctif est chez lui passif. Gentil, facile à vivre, doux, lent à passer à l'action. Tolérant, affectueux, simple, patient... Mais cet égoïste sain, ce créatif, facilement troublé/dissocié/endormi, peut parfois devenir un dévoué excessif. Il reste différé, adepte de divertissements sans buts réels, absent de la vie réelle. Cette situation passive a le don d'en irriter quelques uns voire d'être vécue comme une agression ; d'autres peuvent aussi en abuser. Il ne reconnaît pas son Moi et reste perméable. 9 voit le meilleur des gens et cela agit comme un baume apaisant sur son entourage. Stratégie de « mobilité passive », se laisse porter par le courant (comme un navire sans gouvernail ou un avion sans ailes...). Il attend intuitivement une ouverture dans le flux de l'autre pour s'y insérer. Plus 9 sera confronté à sa situation qui trouble un environnement, moins il pourra s'y adapter... Difficulté d'un choix/décision interne, difficulté à s'exprimer en externe. Succès social par amabilité/fiabilité voire retrait. Il peut diriger mais ce sera au service de ceux qu'ils gouverne, entouré de conseillers et délégations (imposés) qui le protégeront mal des turbulences et phénomènes de groupes où il étouffe. Parfois utilisé comme bouclier, tampon, isolant, parechoc... Besoin de confort casanier et de temps de rêverie/idéalisation (grande complémentarité avec 10). Le N°9 reste perméable aux forces externes et souterraines. Conscience insuffisante de lui même, abandonne aux autres la définition de sa valeur... Forme particulière d'oubli de soi → Transe quasi permanente. Réalise souvent des choses qui ne sont pas tout à fait terminées... 
- Paresse (sens caché de ce « vice ») : Manque d'attention à l'action. Endormissement de l'esprit critique...
- Autocuiseur : 9 reste sujet à l'hallucination et la narcotisation que son corps pourra payer plus tard. Sujet aux pensées négatives, à la rancœur accumulée, surtout après de longues périodes de contraintes (que les réseaux peuvent lui faire subir sur 10, 20, 30, 40 ans...). Attention alors à cette colère/rancœur accumulée sous une chape de plomb → explosion/volcan. Un geyser sous pression peut ainsi jaillir au milieu d'un désert aride. Les personnes qui assistent à cette fureur ne l'oublieront jamais... C'est pourquoi 9 préfère diffuser et atténuer sa colère (rapport très intéressant avec les autres types nerveux 12 et 5).      

N°8 – Ennéagramme

Numéro 8 de l'Ennéagramme

Voici le fameux N°8, chef de file de la « rigueur »... Mais les typologies sont déjà assez réductrices comme cela pour enfoncer le clou d'avantage. Il ne s'agit pas de l'excuser ou d'affirmer qu'un être « complet » ne peut s'épanouir qu'en cultivant aussi sa face sombre... 8 nous montre peut-être que la singularité des individus/types fait face, tôt ou tard, à l'ombre collective. Il en est l'apôtre, le grand inquisiteur, et nous verrons que les autres descriptions de cette typologie tournent toutes autour de ce complexe. La question n'est pas non plus de valoriser à l'inverse les types « rebelles » ou faux miséricordieux. Juste savoir que quand un individu avance comme argument ultime le collectif doit l'emporter, l'intérêt général pour quelques uns, c'est 8 qui parle... Pourtant, le véritable maître ne prend part à l'action. L'ombre collective nous amène au mystère du 11, du 13 invisible, du 1... Le N°8 en est le porte-parole malgré lui ; quelque chose lui échappe. Ces hérésies qu'il s'acharne à combattre le fascinent. Il sait que les collectifs contemporains ne sont « rien » ou plutôt qu'ils ne sont que par défaut. Ne sachant pas qui ils sont, ils éliminent ce qu'ils ne sont pas selon l'expression de l'économiste Daniel Cohen. Exclusion des autres, de leurs croyances positives, leur culture, leur identité... Mieux, ils usent du « discrédit de la captation », s'inspirent et imitent ceux là même qu'ils broient... 8 nous montre – seul – le grand malaise de nos globalités. Cette farce des masques sociaux  – pour maintenir son ostracisme – coopte sans cesse des armées de consultants aux stratégies plus discriminantes qu'inclusives. 8 apparaît paradoxalement alors comme l'ultime remède social, celui qui peut « dénoncer » les rouages qu'il connaît comme sa poche. Il peut tenter de devenir un héros, enfin.

Typologie n°8 de l'ennéagramme


Type N°8 de l'Ennéagramme :

- Évitement : Faiblesse, émotion, doute, traîtrise, ennemis... La perméabilité, sentimentalité, fragilité, faille à l'ego... le risque de soumission/faiblesse.
- Recherche : Force, violence, dissuasion (recherche chez l'autre ce qu'il évite pour lui...).
- Fixation : le « brutal », contrôle, vengeance, loi du talion, peur prégnante du monde impitoyable, contrôle d'un « territoire » (limites dissuasives), extrapolation des valeurs juste/injuste.
- Évolution :  Barbare – Dominant autonome/intimidant – Héros ou mentor. 

8 veut contrôler pour échapper à tout contrôle. Il veut être maître de son destin/énergie. Pour lui, la « lutte pour la survie » se joue à chaque instant (Nécessité...). Loi de la jungle où ne survivent que les plus forts, survivants au sommet de la chaîne alimentaire... Leader de hiérarchie ou « indépendant », loup de meute ou solitaire, mais toujours avec de solides liens sociaux et réseaux (ce qui le distingue radicalement du N°3). Celui qui saura passer les épreuves fera partie du clan... Plutôt porté sur la dissuasion à titre préventif (artillerie...), il reste prêt à se battre seul contre tous. Pour lui, la loi/morale n'est qu'un système de contrôle des faibles, voire créée par eux-mêmes... 
Son problème est de faire difficilement la différence entre lui et le monde extérieur qu'il voit tranché entre amis et ennemis... Cette dichotomie le rend vulnérable au niveau inconscient : l'attitude expansive et le risque de soumission (rapport introversion/extraversion) sont chez lui le fruit d'une peur permanente. Ce contrepoids – opposé au monde extérieur (3e orientation) – génère une fixation de vengeance. Toute menace doit être tuée dans l'œuf quitte à s'opposer à l'autorité. Cette posture d'opposition permanente/ suraffirmation de soi resserre les frontières de son ego. Tant que 8 n'accepte pas l'accueil d'une émotion tendre/faible comme « force », sa limite sera source de frustration. Sans équilibre entre besoin énorme de satisfaction physique et émotion plus tendre, 8 bascule dans la luxure, la force yang, la domination phallique... Il doit apprendre à nuancer entre le noir et le blanc, apprendre à aimer.   

mardi 4 avril 2023

N°12 – type dodécagénaire

Numéro 12 dodécagénaire

À l'instar des numéros 10 et 11, le 12 ne possède pas de description ennéagramme. Il faut donc commencer par le décrire – sur le même principe – à partir des bases 12, une fois le numéro identifié à un signe... Le N°12 est un des plus secrets, fondamental. Ce ne sont que les prochaines et lointaines descriptions du types qui lui donneront vraiment sa profondeur. Pris en sandwich entre 3 et 11, il est plus à rapprocher de 1, 4, 10 et 9. Ses rapports avec 5 et 2 sont complexes. On peut déjà avoir une idée du tragique destin de 12 dans le triangle de Karpman

Typologie zodiacale n°12

Type N°12 zodiacal :
- Évitement : Surmenage, abandon, le frugal, la perte...
- Recherche : Nature féconde, convoitises, attachement... 
- Fixation : Vengeance, acquérir et posséder... 
- Évolution : Ressasse le passé, rancœur... - Assimilation, égoïsme confortable... - Optimiste et force tranquille...  

Pour Barbault (et d'autres), le N°12 est l'archétype de la puissance. Persévérant laboureur qui trace sans hâte dans un effort patient. Sa force est massée dans son encolure/nuque et il surmonte les résistances. Cette fixité, cette force statique, en font un instinctif sain souvent en contact avec la nature. Prompt à la constance, endurance, patience. Fidèle, il est cependant rancunier. Sa « secondarité », l'entraînement de son volant intérieur, le laisse longtemps sous le coup de « l'impression ». Il en garde la trace, repense, remâche, rumine le passé... Entêté, il rabâche ; ce captatif absorbe (comme une éponge) jusqu'à ce que son côté « impérieux » l'emporte. Gros capital santé malgré une tendance à l'instinctivité orale et les convoitises digestives ; enclin à grossir. Il avale, il assimile, il acquiert, possède et conserve pour vivre intensément dans le monde de l'Avoir. Malgré sa force, son rythme lent en fait paradoxalement un type très « féminin », mère porteuse nourricière... 
Barbault distingue 2 sous-types pour ce sensoriel « dionysiaque enchanté » ( mais cet auteur semble parfois sur-imprimer divers types... Le premier est assez proche des N°9 et 2 voire du 11... Est-ce là le secret de l'étrange secondarité/W du type ?) 
- Dominante froide : Engourdi et passif, lourd, inémotif, placide, monotone, taciturne, mélancolique, pessimiste... Froide attente jusqu'à ce que la haine accumulée « éclate ». type de la Veuve austère avec crêpe et robe funèbre... Tisse des toiles d'araignée jusqu'à sa mort...
- Dominante chaude : Sanguin expansif, actif lancé sur la vitesse du volant, optimiste, excitable, colérique, dont la passion est pleine de débordement et d'instinct, jaloux...
Quoiqu'il en soit, 12 est toujours un bâtisseur et stabilisateur qui se fixe dans la passion du travail, acquiert des biens matériels, pour s'enrichir voire « consommer ». Sait être patient pour subvenir à ses envies de confort. Besoin d'amour physique mais choisit avec vigilance et sans se presser ; enclin à fonder un foyer solide avec enfants. Ce visuel des formes assimile en mémoire.  

dimanche 2 avril 2023

N°7 – Ennéagramme

Numéro 7 de l'Enneagramme

Ce n°7 de l'Ennéagramme va nous permettre de rehausser le niveau... Au petit jeu des typologies caricaturales, des masques à distribuer après évaluation, il est un des plus touchant. Tous derrière, et lui devant... Son rapport avec 3 et 4 est ambigu, façade de 9, échappé de 10, courre avec 6, fuit 11 alors que ce devrait être l'inverse... Icare magnifique tant qu'il ne chute pas. Ego/Perle insupportable pour les ternes collectifs... 

Typologie n°7 de l'ennéagramme


Type N°7 de l'Ennéagramme :
- Évitement : la « charge », l'enfermement, l'entrave, frustration, frugalité/pauvreté/manque, souffrance, ennui, inertie, vie tracée, le négatif... 
- Recherche : Ouverture, issue de secours, plan B, aventure positive, liberté, « plus de...», plaisir, réconfort, bien-être, drogue, sex... parfois jusqu'à l'addiction. Pistes, jeux, choix, shopping...  
- Fixation : Imagination → un monde meilleur est possible... Pensée positive. « Oral ». Évasion dans le mental, garder l'esprit occupé par des options excitantes, vers des buts/destinations... 
- Évolution : Infantile, éloigné de son Moi... – Réalisateur, metteur en scène, projectionniste... à la recherche de potentiels... – Spirituel, assimile, joyeux...

7 veut vivre sans engagements, ni contrainte, ni entrave. Spontané mais dispersé ; ses talents sont variés. Il est actif et positif, tourné vers le futur. 7 veut toujours mieux et plus... Plus rapide, plus d'énergie... Quelque chose attend plus loin qui charme déjà l'esprit et les sens... Savoir propulser un « ici et maintenant » insuffisant vers un « là-bas » prometteur donc impulsif/attractif (mais 7 aime la fixation des instants...). Il est prêt à bouger et partir à tout moment, à changer d'emploi... Il apporte l'énergie et l'excitation là où pointe l'ennui et la frustration. Il sait ce qui est cool et où se trouve the place to be (un coach américain qui tenterait de l'imiter te parlerait des meilleurs coockies de la ville...). 
Hélas, cette pensée positive n'est pas Éveil durable ; bien vite 7 « se laisse faire », manque d'implication, commet un déni de la réalité... Faute d'investissement et de mise en pratique, son potentiel est le plus souvent inexploité ; claustrophobie existentielle... Malgré tous ses projets et fantasmes, il reste « limité » quand il faut réaliser. Sa façade d'enthousiasme n'est qu'un voile et sa rationalisation un mécanisme de défense. Il change constamment de sujet, « délègue » aux autres la « charge ». 7 idéalise, ne trouve le monde supportable que dans la « fuite » au-delà du réel. Il a une très haute opinion de sa personne et de ses talents → narcissisme, voire perversion... (mais la palme du PN revient bien à 2 et 3...). Sa recherche de plaisir peut devenir addiction. La gourmandise du glouton, la fixation orale du toujours plus, serait un symptôme de frustration (voir aussi N°9). L'émotion négative qui était fuie refait alors surface... On pourrait lui dire que le véritable bonheur est la capacité d'engagement et de présence, pas la recherche de plaisir... Mais lesquelles de ces paroles ou de ses images seront les plus fortes ?       
   

Base 4 – la croix des éléments