e blog de typologie n'est pas wikipedia
La psychologie de la personnalité est aujourd'hui une science. Elle revendique des méthodes éprouvées, comparées, discutées... Elle réfute ses vieilles sources à base de tempéraments et typologies même si ceux-ci constituent encore le fond de commerce de nombreux consultants ; Ennéagramme, MBTI inspiré des typologies de Jung, sans parler des profils zodiacaux... Pourtant, même en lisant des ouvrages « sérieux » en psychologie de la personnalité, une conclusion semble s'imposer ; sous prétexte de science, la pratique n'échappe pas à certains codes du moment... Même des auteurs à priori rationnels – Pavlov – sont parfois mis au placard sous prétexte de manque d'items, d'échantillons d'enquêtes, et autres expérimentations bio-neurologiques certifiées...
Problème : peut-on encore s'intéresser aujourd'hui « populairement » aux tempéraments humains, aux riches descriptifs des traditions, sans s'enfermer dans la case des sciences parallèles voire occultes ? À partir des 4 tempéraments d'Hippocrate, de leur 3 orientations, est-il encore possible d'identifier 12 typologies universelles ? Mieux, d'affiner leurs caractères et pouvoir les associer à de nombreux systèmes psychologiques ? Selon la consultante Élodie Mielczareck, malgré le démon de la classification, ces typologies peuvent nous aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure.
L'Histoire et la compilation des classifications ne suffisent donc pas ; il faut à la méthode une « pratique » empirique. Le constat est simple ; à partir d'un échantillon, réduit mais diversifié dans l'espace et le temps, que conclure si de nombreuses mêmes observations s'imposent en dehors de tout effet Rosenthal ? Une réalité est là et, même si la Carte n'est pas le Territoire, elle aide fortement à son exploration... Ce qui est proposé ici n'est donc pas une méthode scientifique... ce n'est pas pour autant non plus une croyance fumeuse. C'est une Carte mentale avec ses essais, doutes, améliorations en devenir. Juste en avoir conscience.
Classer les gens, leur style de vie plus que leurs comportements, en goûts et dégoûts, est aussi un des fondements de l'œuvre du sociologue Pierre Bourdieu. Classer, c'est diviser, tenter d'enfermer l'autre dans une case… Ce fut un des premiers constats de cette recherche débutée sérieusement en 2008 ; n'importe quelle classification basique – si débile soit-elle – peut suffire à une relation irrationnelle entre un dominant et un dominé… Grand principe de la
base Extraverti/Introverti de Jung (une des plus connues mais aussi des plus mal comprises…). Le dominé est ici celui qui doit
cogiter entre ces deux pseudo-réalités qu'un dominant implicite –
« le pape » – lui propose comme évaluation… On passe déjà
ipso facto dans la Base 3 du
Tertium non datur…
L'Éveil pour toi si tu as simplement conscience du truc… Tout cela
signifierait qu'il vaut mieux d'abord connaître quelques ficelles de
la relation soi-autre. Le cadre typologique ne serait qu'un leurre,
qu'une astuce de foire pour mieux faire chuter l'esprit de son prochain…
Une simple routine à apprendre et qui reste interchangeable dans l'art
subtil du lien en interaction. À celui qui ignore ce « jeu
d'enfants », les classifications typologiques resteront un
vaste labyrinthe où l'impétrant finira au mieux par s'identifier
puis par se perdre, au pire par dissocier durablement son esprit… Pour autant, ce blog parlera peu d'éléments de langage et autre stratégie de psychothérapie ; l'ami Pepe Dick devrait s'en charger dans un site à venir...
Certes le
besoin d'irrationnel est bien une constante de l'humanité, pour chacun
d'entre nous... mais les problèmes de « détournements » ne sont pas tant dus à la classification typologique qu'au marché de son offre et de sa « demande »... Ces typologies peuvent quand même nous aider à mieux comprendre le monde qui
nous entoure. Nous ne sommes plus là dans l'action d'un vers
l'autre mais dans la passivité lucide d'un envers un groupe ou,
mieux, un « paysage »… Quand je dis
qu'une classification peut nous aider à comprendre le monde, je reste
bien au niveau de la carte mentale ; ce n'est pas
une croyance, encore moins une vérité… juste un jeu qui, à
force de pratique, permet de créer des analogies intéressantes voire des
hypothèses de comportements… Mieux, un système créatif pour character-design et ingénierie scénaristique afin de générer des fictions crédibles...
Une
méthode, sources, statistiques, pour valider
scientifiquement ce qui est dit reste donc inutile. Je le répète, ce blog n'est
pas wikipedia… La seule vérité sur la motivation de ce site est simple ; le temps est venu d'œuvrer à une restitution plus large, plus
ouverte, un don éducatif… Je ne me fais aucune illusion quant
à la « dormance » de ce blog ; son lectorat ne devrait pas excéder la
dizaine de personnes – grâce aux
hashtags Twitter associés –
d'autant que les publications seront aléatoires avec parfois des
mois d'absence… C'est d'abord un
simple Pense-Bête grâce au judicieux système que permet la mise en
page et en articles, avec libellés, de Blogger… Si, toi aussi,
ami.e lecteur/lectrice, tu peux y éprouver quelque plaisir, sois
alors bienvenue.
Vera Cruz, octobre 2023