N°3 : Sentiment intro MBTI

Voici le type Sentiment introverti du Jung/MBTI, pour nous un Tempérament colérique, Lettre N, puis N°3 parmi les 12. L'Orientation introvertie (au sens Moi d'abord ) est conservée. Assez fidèle au descriptif jungien, le MBTI en précise même l'aspect introversion riche de symboles ; une typologie sert aussi à ça... Notons que le profil ISFP a été donné à notre N°6, Sentiment extra. Ici aussi, la collusion avec 6 – profil opposite – est intéressante à noter ne serait-ce que par la conception d'un « Monde » idéal, et ses Valeurs, qu'il soit intérieur ou extérieur... L'INFP ira à notre N°11 ; ce type – inconnu du Jung/MBTI – entretient de toute façon un lien étroit, voire une permutation, avec notre 3. C'est l'INFJ (Intuition intro) qui nous paraît ensuite bien correspondre au N°3 et tu sauras pourquoi. 

Type Sentiment introverti du MBTI :
Cherche l'harmonie de ses Actions et Pensées avec ses Valeurs personnelles qu'il peut avoir du mal à expliquer. Il évalue, considère l'importance des choses, par rapport à ses vérités fondées, et clarifie pour obtenir l'adhésion. Il décide si quelque a du sens et si cela mérite d'être défendu. Contrairement au Sentiment extra/6 qui s'attache aux objets externes, le Sentiment intro essaie plutôt d'être en lien avec son monde intérieur ; Images et Valeur psycho-spirituelles voire éthiques. Il essaie d'intensifier cette harmonie intérieure pour embrasser le monde plus largement ; tout objet/personne extérieur est dès lors une occasion pour son Sentiment de s'écouler plus profondément vers l'intérieur... pour devenir plus intense et concentré. Il peut alors paradoxalement être accusé de ne pas avoir de Sentiment... De fait, il évalue celui-ci depuis son monde intérieur, selon sa propre échelle, et ne pourra faire l'aller-retour, pour s'exprimer, que lorsque ceci aura été fait. Paradoxe entre forte activité intérieure et visage et corps immobiles... Les gens peuvent alors simplement « omettre » ce type (fondu dans la tapisserie, une des clefs symbolique du truc...) ou le classifier comme lent... Si nous pouvions a contrario avoir une peinture extérieure de ce qui se passe à l'intérieur, nous serions époustouflés. Il manque de spontanéité par introversion ; son Sentiment est un engagement constant. Une bonne/mauvaise nouvelle dit en passant d'un air détaché peut pétrifier ce type ; son cœur peut se sentir percé. Après un long moment, il se dépêchera de rejoindre un endroit sûr pour faire jaillir son Sentiment... Ainsi, il passe une grande partie de son temps à se protéger contre la forte influence des objets extérieurs dont il détache son Sentiment pour mieux voyager à l'intérieur. Le fait qu'il se cramponne en silence aux valeurs intérieures peut être repéré par d'autres qui le cite en exemple d'éthique et de morale... Fidélité aux valeurs intérieures (Sage comme Image, autre clef symbolique du truc...). Mais cela peut lui être désagréable d'être ainsi tenu en réserve, ou par la main, imperceptiblement (implicitement) dévalué (son Moi colérique est alors frustré)... 
Les fonctions Sensation/ISFP  et Intuition/INFP peuvent l'aider à percevoir ces valeurs intérieures littéralement « bourrées » de Sentiments. Il n'a cependant toujours pas moyen de les communiquer à cause de leur direction/introversion ; leur contenu n'est fréquemment pas explicable en termes usuels (toi commencer à mieux comprendre ? ...). La Pensée extra est sa fonction la plus faible et peut « discuter » avec elle-même, sur de longues périodes, sur telle ou telle réponse/action faite ou pas... Peut rester dans l'obscurité s'il n'arrive pas à s'exprimer mais sait prendre aussi soin de quelqu'un de cher. Peut être dominé par un type Pensée qui connaît les Mots pour le faire trébucher ; il est alors submergé, ne peut plus répondre. Idem, si on lui montre du déplaisir, ou de l'impatience, il sera complètement perdu et ses Sentiments bloquent son faible pouvoir de Pensée. Ce type peut se sentir complètement inadapté à notre société verbale et active. Préoccupé, bouleversé, il peut jeter des regards noirs et cela peut prendre des jours pour savoir ce qui le tracasse. Ses pensées issues de sa fonction inférieure  ressemblent aux Oiseaux (qui a dit corbeaux ?) ; elles vont et viennent, s'envolent souvent avant qu'elles n'aient pu être attrapées...      

Type INFJ : L'Avocat (du Diable)... vaut pour visionnaire, conseiller...
Consciencieux, il est guidé par ses valeurs. Il cherche un sens aux relations des autres, les idées, les événements... Toujours mieux se comprendre pour comprendre les autres... Sa capacité intuitive lui permet de développer une vision claire des événements et de leur place, de créer un enchaînement qui lui permettra d'améliorer sa vie/stratégie. De la même manière que l'INTJ (autre 9), l'INFJ saisit les problèmes comme opportunité pour trouver des solutions. Discret, privé, il préfère exercer son influence à l'ombre plutôt qu'en public. Indépendant mais concerné par le bien-être des autres (comme 6 opposite de 3). Il préfère les relations en tête-à-tête au cadre plus large d'un groupe. Sensible et complexe, il aime observer et comprendre les modèles compliqués, nécessitant une solution originale et créative. Vie intérieure riche qu'il peut avoir du mal à partager autour de lui... mais reste d'un caractère égal dans ses interactions et perceptions des émotions. Généralement apprécié, il est souvent considéré comme Ami proche voire confident par les autres types. Mais son introversion l'inhibe lorsqu'il s'agit d'exprimer ses propres sentiments... notamment s'il te connaît depuis peu. Il a besoin de temps pour établir une relation proche/intime. Facilement blessé par les impertinences négatives d'autrui, il ne révèlera cela qu'à ses amis proches ; il peut se retirer silencieusement pour poser des limites (distance)... N'exprimant pas ses sentiments blessés, certains doutent alors de lui... Bien que discret, l'INFJ peut être un bon Leader, sensible avec profondeur d'esprit. Ses sentiments mystérieux sont complexes même à ses yeux... Il a une vision ordonnée du monde mais reste le seul a comprendre son organisation mentale. Il communique de façon abstraite ou, plutôt, vit dans un monde de possibilités au sens caché. Créatif et inspiré, affinité naturelle pour l'Art. Son Intuition peut aussi le faire exceller en science (et stratégie).   

Interprétation : il est curieux de noter en quoi ce dernier profil INFJ – qui aurait dû être logiquement un 9 – colle avec notre N°3. L'esprit perspicace que tu es ne manquera pas d'ajouter que cela est dû à une certaine logique MBTI qui croise judicieusement ses fonctions ; d'où ressemblance de certains types... Sauf que, dans un travail par aperception, les signes l'emportent sur le croisement des données... Le descriptif de l'Intuitif INFJ est basé sur son Sentiment... Pour nous aussi, le N°3 est un Intuitif, un Colérique introverti, confirmé par d'autres systèmes. Alors ? Impression que le MBTI bidouille parfois – comme moi – entre ses théories pratiques et de vraies données de la tradition ; sauf que ces dernières, il ne les revendique pas... 
- L'aspect disparition/camouflage est intéressant ; nous y reviendrons en évoquant la figure psychologique du Zèbre uniquement pour ce type... Mais le Caméléon 3 – suprême adaptation selon Élodie Mielczareck (3 serait-il déjà un Tertium ?) – n'est pas le change-forme du 11 Vengeur masqué, qui aiguille de l'intérieur, dont nous reparlerons. Idem pour le 3 Confident à distinguer du Confesseur 11... Il n'est pas non plus l'attente calculée de la Mule du Pape 9... 
- De fait, sa place symbolique et cruciale se précise entre Chasseur à l'affût ou Secrétaire de direction ; ce profil est incontournable des bonnes fictions... Un des aspects de 3, non-développé par le MBTI, reste sa Stratégie ; après son observation cachée depuis un perchoir, une fourgonnette banalisée, derrière un écran ou un miroir, ce grand Voyeur – Colérique – saura « trancher » pour prendre une décision. Il peut alors devenir fulgurant dans son action ; gare à son estocade de Ninja ou son tir de Sniper... Son grand rival 8 en sait quelque chose...
- 3 est donc parfois mouton noir vite désigné, Pervers Narcissique/ PN, méchant/coupable idéal – comme déjà évoqué dans le Triangle de Karpman – ; certes, il n'est pas tout rose non plus... Ses Pensées/Intuitions restent non communicables... 1 les refoulera ou les verbalisera grassement, pas 3. Outre ses Intuitions obsédantes, l'Ennéagramme nous rappelle sa fréquente crise identitaire issue d'un syndrome parental... Sous sa distance, 3 veut réussir et « briller » de Gloire (3e pépite symbolique du profil) ; il peut devenir lui aussi la Star de 11... son lien avec 7 est réel voire diabolique. Au niveau local, on a pu observer  ainsi d'étranges phénomènes récurrents de non-réussite d'entreprises... À l'instar de 2, ce malade de l'image et de la concurrence serait-il capable d'usure et de sabotage ? Ce n'est souvent qu'après la disparition définitive de ce rare 3, négatif et politique, volontiers bonapartiste/N (haine dirait un adepte de la langue des oiseaux francimande), qu'une certaine harmonie pourra reprendre... Sa sphère, à l'instar de 1, est bien celle d'une étrange tension silencieuse. Demeure cette question lancinante Qui a laissé faire ça ? ...   
- L'aspect Détective privé, plus judicieux, ambigu, nous sort des prototypes logiciens 5, 9 et 11, donne à 3 une valeur autre que son sempiternel effacement ou sa perversité latente. Cette contrariété sentimentale conforte souvent les choix éditoriaux non-manichéens de notre société qui refuse de reconnaître certaines causes clivantes... Un Détective privé de cet acabit reste Hercule Poirot ; N°3 ou N°6 ? Méthode de l'un, apparence de l'autre... Un N°3 déguisé en N°6 pour mieux se camoufler ? Ce qui est intéressant ici, c'est que 6 – dans notre système – est l'opposite de 3... De fait, il semble que, à un certain niveau, le mixage de deux types opposites donne une certaine congruence... Pour moi, Hercule Poirot est bien un N°6, maquillé d'une certaine préciosité – avec petite moustache attribut de 6 –, mais c'est l'étude de 3 qui me l'a révélé... Ce Détective serait donc autant en lien avec notre ermite du 6 introspectif qu'en relation intuitive avec 3...

N°3 – typologie sentiment introverti de Jung

Première typologie lancée sur le « 2e tour des 12 », première typologie de Jung présentée. Pour l'heure, il s'agit de montrer que la typologie du sentiment introverti s'inscrit bien à la suite du N°3 de l'Ennéagramme... Je vous laisse constater. Savoir que le psychanalyste suisse a réalisé ce portrait à partir d'une expérience, et d'un ressenti personnel, qui semble être une désillusion amoureuse...    

N° 3 – type sentiment introverti de Jung : 
« Méfie-toi de l'eau qui dort » est le titre que l'on pourrait donner à la présentation de ce type « plutôt féminin » d'après Jung. Silencieuse, peu abordable, dissimulée/(camouflée) sous un masque enfantin ou banal. Cette mélancolique (nous dirions plutôt « saturnienne ») ne paraît point, ne se met point en avant, ou plutôt son vrai mobile reste dans l'ombre. Sous un dehors harmonieux, agréable, d'une égale humeur sympathique, elle ne cherche pas à provoquer, ni à influencer. 
Ici le sentiment est « pauvre » et l'objet/autre « sent » continuellement combien on le sous-estime (ce qu'il lui aurait fallu, à mon Carl Gustav, c'est un bon coach américain...). Mais de fait, si ce sentiment n'est pas extensif, il est intensif ; il s'est développé en profondeur... Cette « pitié intensive » est fermée à toute expression mais atteint une profondeur passionnée. La misère du monde s'y fige... 
Ce sentiment intensif, par excès, peut parfois exploser (coup de tête !) et conduire à un acte ahurissant, quasi-héroïque... Le regard aveugle de l'extraverti ne peut croire qu'il existe sous ce dehors froid des forces invisibles. Ce malentendu est un poids (G?) dans la vie de ce type. 
La véritable préoccupation de ce sentiment est difficile à soupçonner. Ce but peut être contenu en « religiosité secrète dissimulée » ou en formes poétiques protégées (journal intime, jardin secret... Entends-tu déjà les gros sabots du coach américain ; Toi et moi, on va se trouver un costume de bonne sœur et de moine et on ira serrer la main à tous ceux qu'on croise...). Si cela ne semble pas gêner l'objet, il en transpire une « influence dominatrice » difficile à définir... (allez, un petit effort...). 
De telles femmes peuvent insuffler cette passion en secret à leurs enfants (quelles Bene-Gesserits...). Un sentiment d'oppression/étouffement accable alors l'entourage et ce type acquiert une « mystérieuse puissance » qui fascine surtout les extravertis. Cette puissance provient des « images inconscientes ressenties » que le conscient attribue au moi et détourne de sa véritable origine...
Alors apparaît l'indifférence – froideur –, voire de l'insensibilité envers le bonheur/malheur de l'autre, car son intérêt est porté vers elle, son sujet/moi... Aucune participation aux émotions de l'objet/autre. 
D'abord elle « tempère » (la véritable Tempérance est le N°2), repousse, refroidit, par jugement sentimental négatif ; froide indifférence, distance... Si l'enthousiasme de l'objet continue, apparaît la « supériorité critique » qui brise tout élan et repousse de sa meurtrière froideur... Rejet énergétique de toute passion. 
La pensée peut finir par se projeter dans l'objet. Le sujet égocentrique éprouve ainsi la puissance et l'importance  de « l'objet dévalorisé ». Mais la conscience du sujet commence aussi à sentir ce que ce pensent les autres... Il s'en suit alors une paranoïa voire de la vulgarité (réaction). Pour se protéger encore, le sujet intrigue, soupçonne, épie (grande caractéristique du N°3), fait des coups bas... Cela peut aboutir, chez elle, à une névrose, neurasthénie, anémie/maigreur...    

N° 3 – Ennéagramme

Premier « numéro » présenté sur ce blog, le N°3 de l'Ennéagramme est peut-être un des éléments clefs de la compréhension en typologie. Le cherchant sera surpris, au départ, de la difficulté de partir d'une base 4 ou 3 pour, peu à peu, affiner sa recherche vers un type final d'une liste de 9, 10 ou 12... La base 9 de l'Ennéagramme préconise une approche selon 3 centres où chaque type est « piloté » selon 3 forces/ compulsions : évitement, motivation/recherche, passion/fixation à laquelle le sujet peut être confronté... 

Pour chaque numéro, quand la passion faiblit, la « vertu » (inverse) apparaît... 
Pour autant, parfois, un type peut « s'afficher » à nous directement comme une étrange révélation... Toujours essayer de relativiser ces phénomènes par la recherche d'indices supplémentaires, tel Sherlock Holmes, dans ce qui – ne l'oublions pas – ne reste qu'un jeu interprétatif... La découverte d'un type peut donc se faire à double-sens. C'est d'autant plus rigolo pour le N°3 qui a vocation, malgré sa « fulgurance », d'être un des plus cachés. 

 N°3 de l'Ennéagramme :
- Évitement : l'échec, la honte, peur d'être « démasqué », peur de la vacuité/vide, de se retrouver « nul », sans valeur... 
- Recherche : la gagne, devenir quelqu'un, énergie concentrée, cumul des succès, gloire... 
- Fixation : Apparence, Image qui sert d'Identité, « écoute » quand on parle d'Image... Réprime, refoule, tout sentiment pour ne s'intéresser qu'à l'objectif/résultat...
- Évolution : traître arrogant, jaloux qui convoite, menteur – efficace, soucieux de son image – authentique, vrai, sûr. 

Cet extraverti compétent « ose », compétition pour être élu, voire « poursuit » sans trop réfléchir surtout si la peur de l'échec est là... Il n'est pas alors très raisonnable. Mais, le plus souvent, on a affaire à un type prudent, voire « froid »/introverti, qui peut être assimilé à un dupeur/trompeur qui ne montre son « bon côté » que par mensonge... Bon réseauteur qui sait gravir les échelons pour apparaître/paraître sociable, charmant, charismatique... Ambitieux qui excelle, motivé, adaptable, confiant et concentré.

Il est difficile de savoir qui il est. Il peut modifier son apparence en fonction de l'autre/ auditoire → Caméléon... Son problème est de « confondre » son image de façade projetée avec son être réel en vérité. Il va jusqu'à confondre son état intérieur vrai avec l'image dans laquelle il se projette... Confusion substance/forme, être/faire...
De fait, sous la façade, la peur de la vacuité le fait s'identifier à des réalisations qui le coupent de son vrai moi → crise d'identité. C'est souvent par et pour un Idéal (du moi) issu de ses parents... 
Archétype malgré lui du PN/pervers narcissique... par vindicte populaire comme expliqué dans le Triangle de Karpman.