Méthode de classification

Le principe de ce blog sur la typologie et les tempéraments est assez simple. À partir des classifications contemporaines – dont la néo-terminologie n'a souvent pour objectif que d'exclure les non-happy-few – retrouver celles des traditions... D'Hippocrate à Giordano Bruno, la classification typologique n'est qu'une vieille histoire... Tel un énorme puzzle ou, mieux, une mosaïque ludique de tessons, existe-t-il une « tradition sous-jacente » primordiale, atemporelle et universelle, qui serait rudement efficace ? Méfions-nous de ces vieux mythes... Pour autant, savoir que des « systèmes de représentations » ont déjà existé est une sacrée base de travail. Ces « cartes » ne sont certes pas la réalité mais peuvent peut-être symboliquement nous aider dans la classification. Au-delà de l'exotisme plus ou moins raffiné et des récupérations cheloues d'artefacts aux relents de bougie parfumée, demeure-t-il ici des structures rationnelles ? Si le jeu des ressemblances et des différences peut d'abord sembler plaisant, à partir de quand l'interprétation est susceptible de forcer le truc ? Comme si on voulait « faire cadrer » de force, à coups de marteau, les formes improbables d'un emporte-pièces... Pourquoi vouloir à tout prix trouver une trame de fond à ce qui n'en a peut-être tout simplement pas ?  

Comme dirait le « coach américain », cette carte n'est pas la réalité, n'est pas un principe scientifique... Elle pourra être amenée à s'adapter, à changer. Mais, tant que la carte nous aide à mieux interagir dans le monde, pourquoi vouloir en changer ? Juste avoir conscience du truc. Les corrélations proposées ici pourront peut-être t'étonner... Elles se construisent selon trois socles : la base 4 des Lettres, les Noms de 3 orientations, les 12 Numéros des typologies finales. Il semble qu'au delà de 12, une classification perde de son efficacité. Mieux, avec de la pratique, certaines « suites » symboliques des traditions de 16, 22, 24, voire 36, items peuvent se classer dans la Base 12 primordiale avec des analogies intéressantes.

- Les 4 Lettres NFST concernent les 4 tempéraments et leurs diverses dénominations ; N/Intuition, F/Sentiment, S/Sensation, T/Pensée. Elles représentent chacune une « base » commune à plusieurs typologies (exactement, un tempérament pour 3 typologies). Leur ensemble est la Base 4.

- Les 3 noms correspondent à 3 orientations : Extraverti, Tertium – pour Égalisateur/Dominant –, et Introverti. Il faudra les associer à la suite Mutation, Fixation, Impulsion et d'autres triades des traditions. Leur ensemble est la Base 3.

- Les Numéros vont de 1 à 12. Ils sont les typologies finales issues d'abord, pour l'exemple, des 9 types de l'Ennéagramme (auxquels on en a donc rajouté 3...). C'est le but de cette classification typologique ; pouvoir « associer » un individu à une typologie précise parmi ces 12.

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Ce blog ne donnera pas plus de méthodes pour aller d'un tempérament à une typologie en passant par son orientation (4X3 = 12). La « synthèse formidable », je la garde pour moi. Mon travail est d'abord ici de compiler un maximum de sources pour tenter des analogies intéressantes. L'ensemble peut paraître lourd mais respecte les sources, les interprétations sont données à part... À toi de comprendre, en lisant ces textes à ta lumière, en quoi comparaisons et analogies sont ici riches de sens. Voici déjà un petit tableau de classification générale qui pourra t'être précieux :

 Une autre façon de s'y retrouver dans cette classification est l'interprétation de la Tetraktys.

Source : Nous n'évoquerons pas ici le « nombre triangulaire » et encore moins la signification du Tétragramme YHVH qui peut aussi s'y conformer. Savoir néanmoins que toutes ces interprétations existent... Curieusement, il n'y a pas de page wikipedia Tetractys – ou Tretaktys – en français...   Outre l'aspect purement mathématique, chez les Pythagoriciens le 4e nombre triangulaire est 10, nommé Tetraktys, et dispose d'une dimension symbolique. Notons la succession 4, 3, 2, 1 = 10.
Pour un « philosophe » comme Robert Ambelain, la Tetraktys est une figure hermétique de la Tradition qui nous dit que toute chose procède de 4 éléments... De ces 4, l'Alchimiste sait tirer 2 principes mâle et femelle + 1 troisième, neutre. Mais ces 3 ne sont qu'un aspect intermédiaire de l'évolution de « nos éléments » ; de leur série en naît une nouvelle composée de 2 principes supérieurs dits « des sages ». De leur copulation finale naîtra enfin la Chrysopée (Or/Aur fait par Transmutation...).

Interprétation : ce qui nous intéresse ici, c'est l'utilisation de la Tetraktys comme « outil » pour rechercher une typologie...
- Beaucoup de systèmes sont d'abord centrés sur une Base 4 : 4 fonctions de Jung, 4 tempéraments d'Hippocrate, 4 positions de Virginia Satir, 4 sémiotypes d'Élodie Mielczareck... Base qui peut se former en croix ou en roue mais qui se résume ici à une ligne « d'éléments grossiers »...
- D'autres systèmes distinguent ensuite 3 manières d'être/orientations. Pensons à la recherche/passion/évitement de l'ennéagramme, au rythme impulsion/fixation/mutation du système zodiacal, à l'excitation/équilibre/inhibition de Pavlov... Ce sera ici la 2e ligne de 3.
La connaissance d'une première fonction/élément parmi 4, puis de son orientation parmi 3 – ou inversement – permet au final d'identifier précisément une typologie parmi 12...
Mais alors, que représente la triade sommitale 7+3 propre aux Bases 10 de la Tradition, Tetraktys et Arbre sephirothique ? De fait, ce blog ne le développe pas plus pour l'instant, mais des auteurs associent à la typologie/maison finale un « caractère » qui peut se « doubler » à l'instar de l'Égalisateur... façon ego/ombre, ange/daimon, ou vice/vertu. Caractères parfois dénommés « planètes »... Tout n'est question ici que de nomenclature mais permet de comprendre simplement le système et surtout la notion de 10 unités au lieu de 12. Ces entités ne sont pas nommées, seul demeure leur principe philosophique, une typologie + 2 caractères. Cette triade sommitale est aussi évoquée dans l'article sur le Triangle de Karpman.