vendredi 19 janvier 2024

N° 12 – Type dodécagénaire de Dani-Dan

N°12 – type dodécagénaire de Dani-Dan

 Fin du 2e tour des Numéros qui désormais possèdent chacun 2 sources/références dont les précieuses concordances Ennéagramme/Typologies de Jung. Ici, le type zodiacal de Dani-Dan est forcément proche de celui de Barbault mais il donne en plus pléthore de riches symboles pour celui qui sait positionner les typologies sur une célèbre base 10. Le N° 12 est sans conteste le grand mystère, absent lui aussi – comme 10 et 11 – de l'Ennéagramme. Il sera temps de trouver d'autres sources pour le compléter voire d'oser des interprétations comme nous l'avons déjà fait pour 2. Rappelons qu'il peut être la victime idéale du triangle de Karpman.  

Typologie zodiacale de Dani-Dan

N°12 – Typologie zodiacale de Dani-Dan :
- La force-jour/(introversion) devient ici plus stable et opiniâtre. Plaisir d'extérioriser son énergie en tant que personnalité. S'établir. Besoin de résultats obtenus par répétition et obstination. Effort constant. Contact intime (toucher) avec la substance même de la terre pour produire des « fruits » concrets dont sa propre personnalité (la Persona serait-elle le vrai Tempérament de base au sens physiologique ?). La force-jour agit ici sur la substance profonde des organismes, incite le « sol » à fructifier.
- 12 est en réaction suite à l'action de 3, son complémentaire (mais pas opposite qui est 1) ; ils sont tous deux caractérisés par une montée de force-jour/(introversion) mais 12 génère du confort (attraction pour 6) et de la sécurité là où 3 n'était pas sécure. Il agit par restriction volontaire, mouvement cohésif, simplement en modifiant – pas en s'opposant – les forces (12 est bien un Tertium). Si 3 avait l'instinct d'un Pionnier (à la machette...), 12 est un Colon (au sens sédentaire). Son énergie se transforme en pouvoir. En rencontrant 12, objet/matière résistante, le mouvement de 3 devient émotion ; mouvement rotatif (ou plutôt courbe/mise en orbite au sens aïkido de captation de la force). La direction de la force est conservée mais pas dans un même but... 12, acide, « digère » pour son tout/besoin corporel (grande relation avec 10 son double d'en bas/haut, y compris pour la croûte/peau...).
- Cette action n'a pas de signification pour lui si elle n'est pas reliée à une association/fonction en accord avec son organisme. Le sexe n'est, par exemple, envisagé par 12 que comme condition de production – son mot clef – d'un enfant (ou d'une réalité pour sa vie). Tout ce que touche 12 doit être productif. Il sait faire usage de l'énergie de 3 qui, contrôlée et formée, devient pouvoir. Il est un des 4 signes/types de pouvoir (cette voie du milieu peut être en fait composée de 5 Tertiums, rajout de 10, et rapprochée des besoins de Maslow ; celui de 12 est paradoxalement le plus « bas », corporel...).  
- 12 est le plus souvent représenté en type masculin pour ne pas trop accentuer ses caractéristiques féminines, passives et réceptives. L'emprise de la force-jour lui donne une détermination absolue. Il peut être aussi un pouvoir qui surgit des profondeurs (explose, comme 9) ; conscience de base (animale/Ça/Titan/3 libéré)  de tout organisme qui cherche à rentrer en action. (Dani part ensuite dans une longue tirade sur le symbolisme de la terre et du monde végétal, voire du « sang » sans qui il ne pourrait pas y avoir de pensée consciente...). 
- 12 est celui qui perçoit le plus les expériences par la peau, celle-ci étant aussi le premier capteur des autres organes des sens. Cette mince couche du milieu conscient recouvre le vaste inconscient... De même la « crème » des facultés conscientes/esprit se révélera chez 11. Si 3 peut recevoir l'éclair intuitif, 12 fera progresser ce pouvoir vers le haut ; énergie qui monte vers la surface attirée par le désir. Si les manifestations extérieures de ce processus peuvent être retardées, elles ne peuvent pas être arrêtées...
- Type même de l'opiniâtre voire du possessif. Il satisfait son besoin intérieur selon la valeur/utilité d'une personne/situation mais c'est plus pour accomplir son « expérience personnelle/vitale » que par égoïsme (pour bien le différencier de 2...). En fait, sa personnalité est un « concept organique » et il a besoin d'indépendance (voire d'isolement) pour subvenir à ses propres besoins. Il peut quand même rechercher un soutien extérieur (8?) pour donner de la substance à l'élaboration de sa personnalité ou de son foyer.
- Cependant la force-nuit/(extraversion conformiste) existe encore et se manifeste dans le subconscient en auto-ivresse voire identification à un but mystique... Don des Langues (des oiseaux/11 ?), Taille des Fruits de la Pentecôte (ce rapport avec 4 cache un grand mystère, on relira aussi le Lion et le Rat...). Mais globalement 12 saura s'établir individu parmi les siens, donner forme aux expressions qui jaillissent de la Tradition... Symbolisme de « l'accouplement » en processus constructeur de sa personnalité ; désir pressant de développement personnel soit en fécondant, soit en étant fécondé... Cette expérience peut être purement émotionnelle. 
- 12 est aussi le symbole de la force indomptable, du symbolisme (très mal compris) de la mise à mort sociale du taureau/(Minotaure). L'homme doit pouvoir « tuer » le pouvoir de son propre désir par l'épée ; les idées de 11 doivent aussi s'imprégner de sentiment...   


N° 6 – Type sentiment extraverti de Jung

N°6 – type sentiment extraverti de Jung

Il semble toujours plus difficile d'identifier des hommes N°6 que des femmes. D'autant que nous ne sommes pas des numéros... L'Ennéagramme s'inspire-t-il vraiment de la symbolique des nombres ? À croire que oui... Des relations symboliques sont intéressantes ici à étudier dans leur complexité, le nombre ne relevant pas tant du tempérament lui-même que d'une facette/fixation de l'individu. Jung décrit à merveille cet archétype de la féminité que l'on pourrait comparer à la sphère du 2 quant à un certain tabou social... Ne pas révéler certaines réalités, certains comportements qui sont comme ça et-pi-c'est-tout. J'en parle d'autant mieux – en tant que femme – que je suis dans la pure pensée logique du N°5... Pour moi, 6 est l'archétype de l'Orientation introvertie ; le recentrement sur sa personne en mode j'aime/j'aime pas.  

Type sentiment extraverti de Jung

Type sentiment extraverti de Jung :
- Type particulier à la femme (et à certains hommes...) qui vit selon la norme de son sentiment. Celui-ci s'adapte aux circonstances objectives en « choix amoureux ». On choisit ce qui convient, on exclue le reste (Évaluation). Recherche de fait la « situation raisonnable » : âge, fortune... (le Coach américain parlerait de Dating...). Bonne épouse, bonne mère... dans le comme il faut. Ce qui est bon/bien est estimé de façon objective (plus que collective/bon-goût, quoique...). 
- Mais cette assimilation à l'objet peut faire « disparaître » le sujet. Sa personnalité se dissout dans le sentiment/affect du moment ; humeur et état d'âme... (ce côté carré blanc sur fond blanc serait-il partagé avec le caméléon 3, son opposite ?). 6 a ainsi de multiples apparences/personnalités selon les moments (grande caractéristique de son tempérament Distracteur) mais le fond du Moi reste identique et s'oppose à ces changements. Le sentiment devient caprice. Parce qu'il y a dissociation entre le Moi et l'état sentimental du moment, la compensation devient opposition/résistance ; sentiments exagérés, prédicats bruyants qui sonnent creux, ne persuadent pas... alors que le jugement affectif pourrait être différent. Un rien/(détail) peut annuler l'appréciation d'un même objet.
- De fait, rien ne trouble plus ce ressenti que la pensée qui est donc refoulée. Ce que 6 peut sentir, il ne peut le penser consciemment (intéressant quand on sait qu'ici la force-nuit de Dani-Dan est égale à la force-jour mais tend bien vers la nuit...). Toute logique qui gène le sentiment sera rejetée ;  « ne pas penser » (par soi-même, paradoxe de cet introverti...). 6 n'est alors pas très pris au sérieux et son redoublement d'effort, pour convaincre celui qui doute, ne fait qu'empirer la situation (Bonjour chez vous...). Plus s'accentue le rapport sentimental à un objet, plus l'opposition inconsciente monte à la surface ; états sentimentaux séparés et contradictoires (double-contrainte type rire & pleurer...). 
- Habituellement, ici, la pensée n'apparait que comme serviteur/esclave du sentiment (pour 6, je ne suis qu'une chienne au collier...). Si la personnalité est absorbée, se dissocie/dissout dans un état sentimental, la pensée inconsciente jouera bien un rôle de compensateur. L'identité du Moi disparaît, le sujet s'associe à la pensée inconsciente et démolit sans miséricorde (qui est pourtant le côté de l'introverti) la valeur de l'objet – voire soi-même – avec un caractère négatif avilissant... Mauvaises pensées négatives, instincts primitifs (bientôt la sphère de la jalousie de 1)... Les images primordiales de l'inconscient collectif sont mises à contribution ; névrose, hystérie, monde infantilo-sexuel...
Solution : Transformer ces images en « nouvelles possibilités » pour régénérer l'attitude sur une autre base (place au coach américain...).    


mercredi 17 janvier 2024

N°7 - Type intuition extravertie de Jung

N°7 – type intuition extravertie de Jung

Continuons les psychologies jungiennes en voyant ce qu'il nous dit de l'excellent 7. Pour moi, Vera Cruz, spécialisée en psychologie de la personnalité, 7 est un Tertium ni extraverti, ni introverti... D'ailleurs, si Jung précise bien que l'attention du sujet va ici prioritairement vers l'extérieur, il rajoute aussitôt pas vers des valeurs communes... La basucule entre intuition hyper-rationnelle et sensation irrationnelle est signifiante pour ma théorie de « clignotement » du Tertium. Le psychanalyste suisse note aussi l'intérêt de 7 pour le « nouveau » ; si l'on sait faire cadrer les types à des structures 7, 10 ou 12, la sphère du Nouveau de la suite SONCASE – utilisée aussi bien par les Commerciaux que la PNL – correspond davantage au N°5... 7 est juste avant, au niveau de l'Objet et Jung en parle aussi... Que son orientation aille ensuite naturellement vers 5 « ressource » est pertinente. Pour Jung, ce type serait plutôt féminin mais « l'enthousiasme » pourrait correspondre aussi à 6 qui imite passablement 7... 

Type intuition extravertie de Jung

N°7 – Type intuition extravertie de Jung :
- L'intuition s'oriente ici vers des situations extérieures, ne va pas vers la valeur commune mais recherche/flaire « ce qui est en germe » → nouveau. Il s'empare du nouveau avec enthousiasme d'autant qu'une situation stable risque de l'étouffer. Le jugement manque au type intuitif qui a sa propre morale ; fidélité et soumission à son intuition ; type plutôt féminin. Il revendique sa liberté, comme le Sensation extraverti/(4, son opposite complémentaire), et ne se soumet à aucun jugement rationnel. 
- Tant que subsiste une « possibilité », l'intuition est liée à l'objet nouveau par une puissance fatale... Toute sa vie s'absorbe dans cette nouvelle situation, il ne peut plus penser, sentir ; fixation à un individu/idée avant abandon. 7 abandonne sans regret, froidement, l'ancien et le « reste » surtout s'il n'en espère plus de développement futur. Une situation qui était libération peut devenir prison si une autre se présente. 
- Aime les mondanités pour découvrir puis abandonner... Aspect culturel et économique. Avocat des minorités prometteuses (pas encore fagocytées/copiées par 2 et ses sbires). S'intéresse plus aux gens qu'aux choses et découvre en eux des aptitudes qu'il leur fait faire. Sait donner du courage et insuffler de l'enthousiasme. 
- Pensée et sentiment sont ici refoulées. Projections absurdes sur les finances, sexe, flair pour les maladies... Le refoulement des sensations réelles se manifeste alors brusquement et peut se fixer à un conjoint qui a su « toucher » la sphère des sensations archaïques. Attachement obsédant échappant aux limites de la raison ; névrose, obsession à la sensation de l'objet...
- La prospérité et le bien-être physique – pour lui ou pour les autres – n'ont pas d'importance. 7 a peu de respect des « habitudes » des milieux. Il peut même parfois passer pour un aventurier immoral et brutal. Son attitude est dangereuse car cet intuitif éparpille sa vie ; les autres peuvent en profiter... Il abandonne le champ qu'il a ensemencé et que d'autres moissonneront. Il se retrouve souvent les mains vides.
7 ne voit pas l'âme de l'objet (comme 11...) qui pourra se « venger » par des sensations corporelles obsédantes.   


      

mardi 16 janvier 2024

N°8 – Type pensée extravertie de Jung

N°8 – type pensée extravertie de Jung

Typologie facile à comprendre, mais plus dure à identifier en pratique, 8 est un maillon essentiel du tout. Cet extraverti/conformiste de mon système peut paradoxalement être la sphère globale des introvertis/singuliers ; jugement bien/mal, j'aime/j'aime pas, d'accord/pas d'accord... Extraverti vrai, gardien des mœurs, dont les plans/échelles de progrès ne sont pas les to-do-listes du Tertium...

Type pensée extravertie de Jung

N°8 – Type pensée extravertie de Jung :
- La « règle » est son idéal. Ceci doit devenir une réalité objective, il en va du salut de l'humanité... Tout ce qui contredit cette règle doit être « extirpé » (chirurgicalement) pour éviter la maladie/contagion. La règle devient vite ici religion, superstition intellectuelle (pour ne pas dire dévotion). La surcompensation du doute, le rationalisme scientifique opposé à l'irrationnel inconscient, peut vite devenir fanatisme. 
Objectivité selon les limites d'une expérience en suite logique ; cherche à conclure par une donnée objective et concrète selon un « plan ». Mesure le bien/mal, beau/laid... Tout ce qui s'accorde selon est vrai ; tout ce qui le contredit est faux... Indifférence pour le à côté, fortuit, hasard... Valeur d'une Loi universelle à laquelle tout doit se subordonner. L'anormal, la souffrance, doit être relégué en « établissement spécial » ; en faire au moins le plan/projet. L'amour du prochain est pour 8 un vain sentiment qui n'est pas règle intellectuelle. 
- Pour Jung, ce type est plutôt masculin. Extraverti dont l'action rayonne, plus favorable aux autres à l'extérieur/périphérie (grand symbolisme de 8). Mais plus on va vers le secteur/centre, où est « l'Empire de la règle », et plus toute vie autre meurt... Son proche entourage doit se subordonner pour son bien, tyran pour sa famille et c'est éprouvant pour ses proches (inverse de 1) voire pour lui, qui en souffre, malgré les louanges extérieures humanitaires... Si sa situation sociale décline, peut violenter sa famille voire négliger sa santé.
- Réformateur, accusateur public, épurateur de conscience (inquisiteur), ergoteur, raisonneur, petit autoritarisme (comme 1) qui voudrait enfermer les autres avec lui dans un schéma. Expressions type il faudrait, on devrait, à vrai dire, j'ai compris... (le devoir/falloir de la PNL... on en a même vu ironiser sur le yaka-fauquon des autres...).
- Refoule/inhibe d'abord son sentiment à propos de l'art, passion, irrationnel, élan (pourtant son truc), religiosité... mais ce sentiment développe alors subliminalement une activité contradictoire avec « intention consciente ». Ce sera un « altruisme » où l'individu adoucit la règle sous un déguisement raisonnable/soupape de sécurité. Cet altruisme n'est souvent que le couvert d'intérêts personnels voire s'oriente vers des motifs amoraux (Jung tente ici d'associer 8 à 2, ce qui est souvent le cas). 8 a en fait besoin d'être sauvé lui-même ; sentiment d'infériorité (j'ai en réserve une super photo de profil que je sortirai peut-être pour un 8 futur...). 
- Identification aux « petites poupées/6 » sentimentales, surtout si un Méchant leur fait du mal... Alors il attaque... La fin justifie les moyens ; mensonge, malhonnêteté pour sauver autrui, et peut aller jusqu'à utiliser des pratiques qu'il faudrait précisément éviter. Sa grande prévention secrète est d'affaiblir autrui (une aubaine pour la sphère de 2) en médisance, insinuation, rancune (racine du mauvais œil). « Esprit d'escalier » (très fin, ce Jung...) qui rumine le passé. Jugement borné, stagnation, ne peut plus dépasser son sujet... La solution est alors de canaliser 8 en Pensée créatrice pour recoller les morceaux, pour unir à nouveau (symbolisme intéressant avec son opposite 11), surtout si celle-ci a migré dans une autre fonction (Jung nous dit là qu'une Orientation n'est peut-être pas la bonne ; 8 doit savoir se faire aussi introverti/créateur singulier...) . Recréer des suites logiques (en mode Tertium, son élément). 


N°10 – Type dodécagénaire de Dani-Dan

N°10 – type zodiacal de Dani-Dan

Le numéro 10, à l'instar de 11 et 12, fait donc partie des 3 qui ne comprennent pas de descriptifs de l'Ennéagramme, ni de Jung. Il nous faut d'abord les étudier avec les bases dodécagénaires. Bien faire la part des choses entre les préceptes « renoncement social » de Dani et l'utilisation typologique qui nous intéresse. 

Typologie appliquée

N°10 : Type zodiacal de Dani-Dan :
- Renversement de la tendance du N°11 ; arrêt brusque de « l'extension éclatante », volte-face, condensation de l'aérien, brève pause car changement de polarité. Désormais, la force-nuit (extraversion conformiste) supplante l'autre tendance (introversion). Là s'établit une limite/frontière ; le mental social « reste » sur la physiologie... L'individu doit savoir se libérer ici de son entourage familial, de sa tradition et souvenirs, pour se confronter à la « majorité » (relation entre 10 et les majorités minoritaires de 2).
Les forces irrationnelles et biologiques, enracinées dans le sang, tendent à se précipiter depuis l'inconscient pour submerger le conscient. D'où la protection/canalisation par « mariage » et « initiation». L'individu doit trouver ici une compagne/compagnon et une initiatrice/initiateur (avec la « lune » évoquée par Barbault, on a là un autre item pour valider ici deux figures d'une célèbre base 22). L'accomplissement envers la vie et la société se concrétisera bientôt par un enfant.
- L'individu reste cependant sous l'influence de la peur, inertie, cristallisation intellectuelle, et sa « pierre » n'est pas un pur cristal (pierre brute, la sphère de 10 fréquemment associée aux « déchets »). Elle doit être taillée, meulée (pour ne pas dire moulinée), et l'individu doit renoncer à son Moi (ou plutôt Ego). En vérité, il n'y a rien à quoi il faille renoncer si ce n'est les illusions. S'il est assez conscient, 10 peut devenir ici, de lui-même, un point focal/lentille de vie divine (10!). La « leçon du 10 » est cette acceptation de la montée de la force-nuit/(extraversion conforme). Il y a bien ici renversement – conversion – qui inverse la direction de la force-vie, sans pour autant « tomber amoureux » ou adhérer à la contagion mentale d'une masse/foule (grande symbolique de 10). Le conscient sera de toute façon submergé car entravé/cristallisé dans l'Ego (Masque social de l'extraversion ; Bachelard dit : la lune est pleine de sel...).
- À moins que l'individu ne macère dans des complexes et fascinations, conscient que l'humanité a établi une sorte de totalitarisme, une unité forcée (sphère de 9, opposite de 10), pour se préserver de la désintégration/anarchie. Peu de gens comprennent cette symbolique du 10, cette créature de la « mer », du collectif, de l'inconscient/matrice, qui se crée lui-même une carapace qui emprisonne sa vie. Ce symbolisme peut donc devenir aussi négatif que 1 (et 2) ; un pas de plus et c'est la terrible maladie/cancer (ou peste émotionnelle). La signification réelle et positive de 10 ne peut être donnée ; union de Christos/(12) et de « l'épouse » (au sens groupe/communauté). 10 est cette incarnation mystique, l'Avatar... Tout cela dégénère le plus souvent en communautarisme, en foyers brisés, en individualismes cristallisés bourrés de complexes (voir 2). 
- Bien considérer le double destin de 10 : fonder un foyer personnel et conventionnel ET servir lui-même de foyer à la manifestation, neuf mois avant 3... 10 est le plus souvent représenté comme étant dominé/(Suppliant mais il n'est pas de Tempérament nerveux/sensation), à l'humeur changeante, doué de dons psychiques, voire comme force de vie consciente et individualisée. Mais il risque bien de se désorganiser, surtout si amour/passion et « grossesse » avec hallucinations.  Mouvement de recul avec attachement aux formes sentimentales du foyer voire jalousie, possessivité, ombres... Seule la peur panique de ce qui pourrait arriver par rapport à un « changement de centre » peut le pousser à s'intégrer. 10 est à la fois la typologie la plus impuissante et la plus décidée ; le tout dans un étrange silence, un frémissement afin que cet Amoureux-possédé puisse être submergé par l'Union... Tumulte à l'extérieur mais calme et silence dans son lieu-saint où la nuit étreint le jour. 
- 10 est du domaine du sentiment, de la sensation/douleur ; il a deux besoins fondamentaux. Mettre clairement au point, limiter, l'énergie jour qui oblige les idées à prendre forme, ET assumer sa responsabilité envers son/sa partenaire et entourage pour participer à un tout social, à la force-nuit qui est ici énergie rassemblante et va croître en puissance. La base de ces processus est bien le « foyer », source de la force-nuit/(Extraversion conformiste).  
- 10 est bien du domaine du sentiment ou plutôt (pour le distinguer de la fonction) de la cœnesthésie qui permet au corps de juger ce qui est bon/mauvais en terme de ressenti (Comment tu te sens ?). Il réagit comme tout organique aux situations, réagit pour ou contre (en ce sens 10 est bien un introverti...). 
Ses muscles se contractent, sa pression sanguine augmente/diminue, son pouls s'accélère/ralentit, ses glandes déversent plus ou moins de sécrétion dans le sang ; chimie des changements organiques, si l'une des fonctions est altérée/inhibée, la personne ressent alors de la douleur (grands préceptes PNL/Hypnose par évocation de flux « non contrôlables » ; non seulement le sujet bascule son attention en introversion profonde, à la recherche d'hypothétiques impressions passées, mais s'abandonne de fait à l'autorité/volonté du dit thérapeute...). 10 est bien un organisme avec durée de vie... avec rythme défini de croissance... Au niveau psychologique, il « devient » une personne centrée sur son Ego, sur sa Propriété/Statut social. Il peut désormais « faire face » (grande relation 10 et 7/3) contre les chocs d'autres entités. 10 ne trouve sa plénitude qu'en se complétant avec un/une partenaire permanent.e, dans le confort d'un foyer. Cette plénitude contient même un « germe » ; le triomphe de la société se dissimule déjà dans cette étreinte conjugale... (Secret du 1).  



lundi 15 janvier 2024

N°5 – Type Sensation introvertie de Jung

N°5 – type sensation introvertie de Jung

 L'introversion/extraversion des types de Jung n'est pas la mienne. Ici 5 est bien un extraverti au sens conformité sociale, comme 8, 2 et 11. Mais 5 – et je ne dis pas ça parce que c'est mon profil... – est peut-être le moins borné des extravertis-conformistes. Disons qu'il s'est fait une raison... Les types de Jung oscillent entre ce que le sujet ressentirait – ou pas – dedans en rapport à l'objet extérieur. Verbiage de psychanalyste, manque d'items de surface. Mais précieux points de vue quand on peut les enrichir des comparaisons à d'autres typologies. À vous de juger. 

Jean Rochefort dans Ridicule

N°5 – Type Sensation introvertie de Jung
- Frappe par son calme et sa passivité. Raisonnable maîtrise de soi renforcée par l'absence de rapport à l'objet voire sa dévalorisation (plus ou moins) inconsciente. La place de l'objet a été prise par une réaction subjective qui ne tient plus compte de la réalité. En présence d'un tel type, on se demande quel est le but de son existence, si l'objet a sa raison d'être puisque bientôt tout se déroule sans lui ? Certes l'excitation objectale est indispensable à la sensation mais elle provoque ici « autre chose » de ce que la raison pouvait attendre d'une situation extérieure... → Un contenu inconscient se « glisse » (grand signe de l'Introversion, pour Jung) entre le sujet et l'objet pour capter l'action de celui-ci, comme si le sujet voulait s'en protéger... (Notre Extravesion = Évitement du danger).
- Interprétation illusoire de la réalité qui peut aller jusqu'à la non-perception de l'objet réel. Cette perception subjective peut alors influencer la Pensée, le Sentiment et l'Action (Base 3 pertinente de Jung...). L'intuition inconsciente/archaïque extravertie a alors du flair pour les plans obscurs et malpropres de la réalité (nous reparlerons de ce rapport avec 1). Cherche vite une intention cachée à l'objet... « Sape » opposée à la bienséance de la conscience. Intensité de la participation subjective déclenchée par l'excitation due à l'objet. Rapport non-proportionnel et arbitraire (grand lien entre 5 et 3) entre objet et sensation. On ne peut donc pas prévoir ce qui fera sensation... voire impression (avec 4, le Sensation extraverti).
- Difficulté d'expression car dissimule son irrationalité. L'homme de ce genre exerce sur son entourage une action déprimante... voire peut devenir victime du despotisme d'autrui (comme 9, son grand complémentaire). Mais plus on abuse de lui, plus il résiste, entêté (rappelons que 5, 9, 12 sont des Nerveux/S, contrairement à 10...). En l'absence d'activité artistique (ce qui est souvent son cas), toutes les impressions vont vers l'intérieur, dans la profondeur, subjectives, et ne peuvent être rendues ni par la pensée, ni par le sentiment. L'analogie totale avec une image inconsciente peut même faire pénétrer l'impression objectale jusqu'au sujet qui est alors contraint d'agir selon ce modèle inconscient (Pavlov...). Mais tant que l'action de l'objet ne va plus au fond, elle ne rencontre qu'une neutralité bienveillante...  
- De fait, 5 se meut dans un Monde mythologique (Nature sauvage chantée) où tout prend l'aspect de dieux cléments ou de démons malfaisants. Ces puissances exercent leurs actions sur son jugement et son action. Il ne s'en apercevra que lorsque les sensations auront différé du réel. Jusque là, il s'efforce de « tranquilliser », élève un peu trop le bas et rabaisse d'autant le haut ; bride l'enthousiasme et l'extraordinaire ; ramène tout à de justes proportions ; maintient l'action de l'objet dans les justes limites (le Coach américain pourrait vous éclairer avantageusement sur l'utilisation consciente de ces « freins » pour générer paradoxalement des réactions...). Pour 5, le monde objectif n'est le plus souvent qu'apparence et comédie ; l'individu se satisfait ici de la Banalité du réel (inverse de 4).

  

lundi 8 janvier 2024

N°9 – type intuition introvertie de Jung

N°9 – type intuition introverti de Jung

 La description de ce type possède une pépite symbolique en rapport avec une célèbre base 22 dont nous parlerons peut-être un jour. Preuve, s'il en est, que la typologie de Jung se nourrit bien de celles des traditions. Typologie symbolique et philosophique dont le psychiatre refoula les sources au profit d'un système qui se voulait scientifique. Dans ma classification, 9 est bien Introverti même si son « cadre » peut paradoxalement être le modèle de tous les Extravertis/conformistes. Développer cette symbolique des cadres demanderait un autre blog... La description junguienne du N°9 est curieusement une des plus courtes, suffisante à elle-même. Dans une logique de parité, commencée avec le N°6, je donne ici encore une image féminine tant il est vrai que la description des types est empreinte de descriptifs plutôt masculins. J'aime cette association entre une image et un texte pour renforcer ce que les deux ne disent pas...

Madame Bovary

N°9 – Type intuition introvertie de Jung :
Ce rêveur visionnaire peut être un artiste fantasque, un mystique. Le type paraît d'abord « normal » mais son problème est la perception qu'il transforme en contemplation intuitive, ce qui l'éloigne de la réalité... Il se laisse déterminer par cette contemplation et l'approfondissement de son intuition l'éloigne beaucoup du réel. Énigmatique, même pour son entourage (comme 3), ce sage demi-fou fait de lui-même et de sa vie un symbole... Inadapté à la réalité du moment, il se prive de toute action sur cette dernière. Peu à peu, la vision qui l'intrigue devient la vie du sujet. 
Son langage – peu ordinaire – est trop subjectif. Voix du prédicateur dans le désert ; ses arguments manquent de cette ratio qui persuade. Si la perception interne le domine, l'inconscient entre en opposition ; obsession, « attachement » démesuré à l'objet, tout le contraire de l'attitude consciente. Hypersensibilité des organes sensoriel.
Quand il entre en rapport avec sa vision, apparaît le problème moral ; qu'est-ce que cela signifie pour moi et le monde ?
- Soit il est vraiment intuition introvertie, s'en moque, refoule son jugement et s'en tient au « comment » du percevoir, se refuse à penser ce qu'il voit.
- Soit il est intuitif moral et se préoccupe à outrance du sens de ce qu'il voit ; s'inquiète des effets moraux surgissant du sens... 

Intuition introvertie de Jung

Il refoule surtout la sensation (toucher) de l'objet d'autant que, dans son inconscient, existe une fonction compensatrice sensitive extravertie de caractère archaïque (12?). Sensation impulsive et démesurée, en même temps attachée à l'impression sensible. Ainsi est compensé son air léger des hauteurs – attitude consciente – qui prend une certaine pesanteur, obstacle à la sublimation totale... 


N°2 - Type dodécagénaire

N°2 – type dodécagénaire

 Voici donc un premier type dodécagénaire pour compléter le N°2 de l'Ennéagramme. Typologie à la fois facile et complexe, ô combien essentielle, absente des typologies de Jung. La compréhension du N°2 relève de « l'Intelligence » sociale, terme associé à cette sphère symbolique. Il me semble pertinent de donner quelques interprétations plus personnelles en renfort de cette source pour tâcher de faire comprendre ce que disent – ou pas – les typologies philosophiques zodiacales à son sujet. 

Le mystère du N°2 ...

N°2 zodiacal :
1 - Typologie indissociable du collectif/global, de l'ensemble, voire de l'informe où l'irrationnel règne. Notions de dissolution, d'intégration à l'universel. Plasticité psychique, malléable, impressionnable, vulnérable, réceptif, en recherche d'inflation émotive. Type prothéen (change-forme) qui a du mal à faire du riche chaos un monde organisé. Se cherche, tâtonne, se fuit, flotte ou nage entre deux eaux... Instable errant, confus et brouillon, indécis et irrésolu, incohérent. Signe complexe qui peut devenir aberrant, irrationnel...
Mais écoute et aime aider les autres. S'il réalise son unité intérieure, par affirmation du moi, ce type peut vivre un état de grâce, mystique/saint clairvoyant. Désintéressé de soi, il donne de lui-même voire sacrifice rédempteur. Dresse la voile en direction des brumes lointaines pour atteindre des régions inconnues, exil extérieur. Poussée vitale vers le vaste possible, l'internationale cosmopolite communautaire ou mystique ; vers un vaste univers où chacun peut s'y confondre... Échapper à la limitation individuelle. 

2 - Intelligence animale ; passé 35 ans, passe souvent de proie à chasseur ; peut faire du mal sans vraiment le faire exprès. Peut mythifier sa partenaire/collectivité puis en changer s'il en trouve une avec meilleure auréole... Dès que quelque chose se matérialise, il se tait, garde son secret, fuit et s'enferme car doit prendre une décision. Plus il est en contradiction, plus sa sensibilité sera douloureuse. N'arrive pas à se situer, prisonnier en société. Déchiré entre lourd passé et avenir incertain, il peut être aussi captif, en exil intérieur, demeure dans l'asile de sa petite île, prisonnier d'un petit espace/prison, où sa conscience roule une masse d'impressions diffuses. Nébuleux, informe, enlisé, il risque d'échouer sur les rives du monde de l'épreuve. Attitude hagarde, regard voilé, nomade pourchassé par une chimère, somnambule errant... Goût de l'ombre, se cache au fond de petites chambres, phobie des fantômes, pièges, trahisons. Oscille entre narcotisation et foi au travail. 

3 - Une situation typique de 2 est celle des « deux souverains » avec 2 territoires/conseils/monnaies... Le « roi », chargé ici des chaînes de ses souvenirs, erre à la poursuite de lui-même pour obtenir une imprévisible métamorphose. En devenant victorieux de lui-même, il le devient aussi de l'ennemi (antagoniste/adversaire...) ; devient « roi de la meilleure tradition »...  

Le syndrome de l'infirmière

Interprétation : Nous allons tenter de démêler le truc ; l'habitué des typologies remarque déjà qu'il y a confusion possible avec pléthore d'autres numéros. C'est précisément la caractéristique de 2, il n'est pas tant Caméléon – au sens camouflage/adaptation du N° 3 – que parodie mal faite, exagération aléatoire des autres typologies/numéros... Tragédie d'un mauvais comédien de province ou cantonade de grandeur-nature hystérique qui, à force de crier, n'est plus entendue... Loup grossièrement déguisé en grand-mère, en Sauveur du triangle de Karpman... De fait, 2 ne sait pas « en garder sous le pied » comme dirait Jean Rochefort (un N°5, opposite de 2), grand observateur de nos comportements ridicules... Mais 2 n'est pas un Distracteur/F introverti pour autant, n'est pas l'épouvantail N°11. Il est le summum de l'extraversion conformiste ; celui qui tourne – gravement – le variateur électrique de l'expérience de Milgram au nom de la communauté... Il est là le drame de 2 ; au nom du collectif, son rôle l'emporte... Il n'est plus lui-même et le danger n'est pas tant dans son identification que dans la contagion mentale de son groupe/partenariat. Ce double jeu de miroir, où toute société peut se perdre, où il ne faut pas chercher « cestçuiquiditquyest », est  l'Intelligence sociale... C'est d'abord une étincelle dans le regard de celui qui reconnaît et comprend cette réalité du N°2 ; celui qui dit merci autant à 2 qu'à ses parèdres, à sa cour des miracles, à la valeur de leur estime collective... Estime cristallisée sur leur seule « zone d'intérêt »... Le singulier qui dit là merci et fait croire qu'il a « besoin » est alors reconnu, potentiellement intronisable, apprécié pour sa capacité à jouer le jeu, à ne pas réagir. Il ne sombre pas dans l'aigreur ou la dénonciation qui – de toute façon – fragilise et isole celui qui s'y livre, renforce l'autorité du groupe qui n'attendait pas mieux.   

1 -  Le N°2 est bien du côté de la matérialité de la force-nuit ; il est le trésorier, le détenteur de la cassette, le gérant du bazar, le « propriétaire » Garofoli qui met un cadenas sur la marmite, Fagin d'Oliver Twist, Thénardier l'hôte impayable, Danglard le sans-prénom/introversion... L'archétype de certains français – collabos, comme tout le monde – qui crachaient dans la soupe qu'ils servaient aux Allemands, qui faisaient certes passer la frontière à des justes – par un N°4 – mais pas gratuitement... Si 2 aime effectivement susciter des besoins, voire saboter ou faire mal pour se rendre indispensable, n'oublions pas qu'il est l'homme de la situation ; le bon Docteur Jekyll... voire Destouches qui dit à ses tuberculeux surtout ne vous allongez pas... Sa relation-miroir est bien celle d'une double névrose ; la sienne et celle de l'autre/collectif. « Notre 2 » (expression de 8) est ainsi déjà pardonné, ombre d'un peu tout le monde... Il permet de laisser faire, d'abandonner gestion et soucis ; on sait que – quoiqu'il arrive – on pourra compter sur lui. Il est bien le Sauveur, l'Ami-le-vrai... Bien comprendre cette double névrose, ce double flux-transfert des deux côtés pour une curieuse alliance thérapeutique. Ne pas chercher qui est le plus manipulateur des deux à ce jeu où tous sont bien dominés par la même nature/inconscient... Il faut avoir connu de véritables 2 – et leurs commensaux – pour comprendre ; médecin alcoolisé qui réduit sa consommation au moment d'aider les nécessiteux à la croix-rouge, à moins qu'il ne parte loin en french doctor... Grande sœur qui gère la vie et les comptes d'une plus jeune, l'engraisse au sens propre et la bourre de médocs à en crever... Épicier qui vend des tonnes de croquettes à une « Dame aux chats » au risque d'empuantir tout un quartier ; dès le départ il avait compris le truc et se justifie en disant que, de toute façon, elle serait allée acheter ses croquettes ailleurs...

 2 - Même si c'est toujours un peu tard, il vient toujours ce moment où, à défaut d'un Montecristo/3, un Saul Alinsky réussit à fragiliser un N°2 pour qu'enfin son groupe le lâche, malgré les promesses de soutien ad vitam... Stigmatiser le « chic type de la bande », selon Clouscard, pas tant chef qu'entremetteur disposant des deux codes entre son « club » et la bourgeoisie ( promis, je vous développerai ça pour un futur N°2...). Alors apparaît le reflux, la bascule rythmique immuable. 2 victime s'enlise, ses yeux s'embuent, transe... mais il n'est pas 9. Névrose, douleur, dépression... mais il n'est pas 10. Le N°2 prend sur lui mais il n'est pas le vrai patron/12 ou le fusible idéal/1...  Il ne sera pas non plus le vengeur masqué, l'homme au périscope, Némo/3 ; ni le sadique aigri 1 ou 8... Non, il se laissera simplement pourrir – malade imaginaire, pâle imitation de 10 – aussi bien qu'il laisse pourrir la situation ; après lui le déluge... Savoir observer alors certaines réalités territoriales, et autres collectifs dits sociaux, qui « ferment » à son départ, même si ceux-ci généraient bien de la diversité, redistribution et emplois... Dure loi des N°2 et de leurs réseaux, du partage du gâteau... avec la bénédiction des hauts 9 institutionnels ; lavez votre linge sale en famille... tant que l'ordre règne.
Le N°2 peut donc passer aussi de proie à chasseur... Il refait alors ses comptes d'apothicaire, se « tempère » non pas en dissimulant son côté sombre mais, au contraire, en l'activant un peu plus, en redevenant Mister Hyde... Il rassemble quelques fidèles pour un dernier coup. Avec de la chance – car souvent accompagné d'un N°4 qui fait office de rabatteur et de poinçonneur des lilas –, il peut même tomber sur quelque communauté qui lui donne un dindon en offrande ; signe tacite de leur mort lente assurée, usure à leur insu, que le parasite 2 aura invariablement reconnu, avec ironie, comme cause à effet de sa nécessité... Il faut avoir vu les curées chez cette figure de notaire, les réactions effroyables pour un bijou, un jeu de pneus, ou une part de gâteau... Il n'y a dès lors plus de « famille » qui tienne, encore moins de culture, que des compagnons associés à leur suffète du moment. Et nous ne développerons pas plus cette farce qui capte savamment les subsides publics pour l'intérêt privé, impose ses taxations locales à 15%, tout en usant psychosomatiquement toute concurrence, tout individu qui voudrait analyser d'un peu trop près la sphère du 2... Nature inconsciente ou « habitus des camarades », phénomène de groupe bien connu des légendes ; le 7e de 6, le 13e de 12... L'homme noir, le frère noir, l'ego justificateur, le pouvoir derrière le trône... Mais qui est vraiment cette ombre : 1, 3, 7 ou 11 ?  Quand on dit que 2 s'isole, part sur son île déserte pour se mettre au vert, il n'est en réalité qu'une imitation de 12... N'est pas ermite qui veut malgré le soutien indéfectible de 6. 

Martin Guère

3 - C'est simple, 2 est le « faux-héros », l'usurpateur de la classification des contes de Propp. Celui qui prend la place du héros/7 par lui-même ou, mieux, qui est coopté par un collectif pour être celui-là... Même dans sa retraite, ce faux-héros ne sera encore qu'une parodie d'une grandeur avérée, autre, légitime, noble... Drame de la bourgeoisie. Mais, s'il fallait justifier 2, le pire semble qu'il agisse plus par destinée fatale que réelle stratégie consciente ; 2 l'Extraverti-conformiste n'est pas un Tertium. Il œuvre mécaniquement pour son groupe, pour son égrégore, pour sa salle des professeurs, son atelier  de concepteurs, son conseil scientifique... Là aussi, il œuvrera tour à tour au labo de façon collective et seul, retiré... Archétype du savant fou, aux cheveux de sorcière hystérique, qui tolérera des « pertes » au nom de la science ou de son idéal collectif, que l'on distinguera du chirurgien 8 et du professeur déchu 1... Le plus fascinant reste les rares cas où l'usurpation d'identité est positive... C'est Martin Guère qui remplace un mari violent avec le consentement de la femme, N°10 désignée alors qu'elle est indéniablement 1 ; la seule qui saura rester à sa place... Fabuleux metteurs en scène qui savent identifier les typologies de leurs acteurs pour des rôles qui leur vont comme des gants. Ou pas... Madame Bovary – un N°9 – n'est précisément pas la Daronne... Destin tragique, flux et reflux de celui qui n'aura pas su lever le pied quand il fallait... 

Considérer plusieurs sphères/collectifs et leurs usurpateurs, vaste réseau fratricide...  Le monde de 2 est vraiment celui de la manipulation par les éléments de langage, PNL, hypnose... Celui de la phobie, de la folie et du syndrome :
- Syndrome de Diogène : accumulation sans fin du même « matériel » en prévision/provision. Avarice matérielle.
- Syndrome de Münchhausen : chuter à son tour, tomber malade, pour inverser les rôles et attirer la compassion. Le Syndrome du Sauveur est identique mais dans un sens psychique.
- Syndrome de l'Infirmière : 2 n'hésite jamais à piquer un peu la peau, à rajouter un peu d'éther pour raviver une plaie... Mais elle n'est pas dans le sadisme de 8 ou 1. C'est juste un accord tacite, entre elle et son protégé, des fois que celui-ci oublierait la douleur qui les unit... Hystérisation de la situation qui anime et réanime sans cesse la relation.             


      

jeudi 4 janvier 2024

N°11 – type dodécagénaire de Dani-Dan

N°9 – type intuition introverti de Jung

Voici donc une deuxième mouture dodécagénaire pour étoffer la typologie N°11. Il en sera de même pour les numéros 10 et 12 puisque ces 3 sont hors Ennéagramme. Mais tous les types suivront. Typologie de Dani-Dan dont vous pouvez déjà consulter les préceptes de sa théorie. Dani n'hésite pas à donner une version puérile de 11 tant l'aspect cycle temporel de son système l'imprègne. Cela correspond peut-être aussi à l'attente de son lectorat new-age... On reliera le premier modèle dodécagénaire de Barbault qui explique mieux l'aspect juvénile du type. Savoir que des pointures comme Durkheim ou Giordano Bruno sont vraisemblablement de typologie N°11 ... 
Si l'on suit le schéma dodécagénaire, 11 est à classer parmi les Extravertis. De fait, cette typologie mystérieuse et volatile est vraiment « en dehors » des bases 10 traditionnelles ; le mieux restant peut-être de l'associer à l'Introverti N°10 pour qu'ils forment à 2 un curieux Tertium... À moins que 11 soit inséparable de 12 ?

N°11 dodécagénaire de Dani-Dan

N°11 zodiacal de Dani-Dan
Étend sa capacité de relations, nouveaux camarades, pour nouvelles formes de pensées/facettes. Aspiration à une « extension éclatante » (langue des oiseaux pertinente...). Projection de l'énergie des sentiments sur une multitude. « Jeune » impatient de franchir les limites des habitudes « familiales »/groupes conformes. 
Son indépendance est d'abord réaction négative contre les choses qui « lient » aux profondeurs subconscientes/passé. Paradoxe entre garder et se dégager du collectif/soutien ancestral. La force-nuit (Extraversion conformiste) négative s'intervertit et nourrit des complexes, impressions. Réactions en rapport à ces impacts qui atteignent les sens et la conscience. 
11 aime analyser et former des images mentales à partir des mots, surtout en jeux de comparaison et art de mémoire. Il développe son intellect par le Langage, stimulé par la force-jour (Introversion). Ce poète, artiste des mots, aime construire en multipliant et mémoriser des relations particulières. Il ne généralise pas comme 8 mais tend vers un particularisme personnel ; met en relation son expérience et les mots du Langage (11 et l'opposite de 8 qui, lui, s'emmêle vite dans les mots...). Mais il se submerge vite en complexité avec « fleurs » et nuits étincelantes (rapport avec 12 et 10 dont il est l'intermédiaire, messager...). La fugacité des contacts humains lui fait créer des « moules logiques » pour générer des mots (Langage de la bande dirait Clouscard) et trouver des points de repères pour se guider à travers la dualité bien/mal, vrai/faux... Autant de boussoles pour se diriger.
Le N°11 transpose volontiers ses sentiments sur des entités symboliques et extériorisés (stars... ou féerie voire religiosité, « collection » ). Son monde est ainsi peuplé d'anges et de démons. Tout est classé, nommé, et finit par former un écran protecteur qui trahit une immaturité. La logique crée ici ses propres tabous pour se sécuriser ; odeur du sang et danger d'effondrement, tapis en psyché... L'imagination est excitée par des systèmes type zodiaque... 
11 est toujours tenté d'outrepasser avec ses mots et ne peut s'associer à de nouvelles expériences qu'en leur donnant un nom. Il tente de contrôler les forces de la nature en leur donnant leur vrai nom (principe d'un nom/prénom/surnom différent pour les 4 facettes/niveaux d'une Personnalité... Aleister Crowley allait jusqu'à 7...). Il aime les formules et les incantations, les paroles de pouvoir (un cultiste digne de Zardoz...). 
11 sent déjà monter la force-nuit et se prépare à créer un foyer (cadre de 10) pour y vivre avec le/la bien-aimé.e... Contrairement à 3, il n'a pas peur d'être repris par le passé et ses structures, accepte le fait d'être à nouveau circonscrit. 
Dani-Dan distingue lui aussi 2 types pour le N°11 (l'association 12/11 semble plus pertinente que le 12/3 de Barbault) : 
- Terrien, (N°12) : racines plongées dans le sol/croûte pour relier tous les arbres à la même surface. Aime le contact et la relation physique surtout par le biais du partage de la nourriture et de sexe, l'assujettissement commun à la fécondité. 
- Aérien, (Sanguin, N°11) : même air respiré par tous, pour nous relier selon la respiration. Poumons → sang. Relation sociale effective malgré nos statuts, malgré nous, avec comme expression fondamentale le son/Langage porté par les ondes... Nous entendons, même à travers les murs, et le pollen est transporté partout...  

Prédominance du symbole de la Main pour caractériser le N°11. Par extension, il est le « fabricant d'outils » (pas tant opératifs que spéculatifs) pour contrôler et modifier son environnement. Penseur puis transmetteur/codifieur, il peut alors franchir les portes ouvertes pour la grande expérience d'union avec le/la bien-aimé.e. Il veut d'abord réaliser sa sécurité personnelle (filet) et par plusieurs contacts (réseaux). Il ne quitte jamais ses « lunettes » qu'il applique à tout « paysage » (voir The Draughtsman contract/Meurtre dans un jardin anglais, pour peaufiner l'aspect symbolique du type et le cadre de 10). Il classe pour ne pas être submergé par des entités élémentaires, construit une trame serrée de connexions proches (raccourcis), un système nerveux intellectuel et logique.  


    

Base 4 – la croix des éléments