samedi 8 avril 2023

N°3 – typologie sentiment introverti de Jung

Numéro 3 – sentiment introverti de Jung

Première typologie lancée sur le « 2e tour des 12 », première typologie de Jung présentée. Pour l'heure, il s'agit de montrer que la typologie du sentiment introverti s'inscrit bien à la suite du N°3 de l'Ennéagramme... Je vous laisse constater. Savoir que le psychanalyste suisse a réalisé ce portrait à partir d'une expérience, et d'un ressenti personnel, qui semble être une désillusion amoureuse...    

Quel heart of glass, cette Debbie Harry

N° 3 – type sentiment introverti de Jung
« Méfie-toi de l'eau qui dort » est le titre que l'on pourrait donner à la présentation de ce type « plutôt féminin » d'après Jung. Silencieuse, peu abordable, dissimulée/(camouflée) sous un masque enfantin ou banal. Cette mélancolique (nous dirions plutôt « saturnienne ») ne paraît point, ne se met point en avant, ou plutôt son vrai mobile reste dans l'ombre. Sous un dehors harmonieux, agréable, d'une égale humeur sympathique, elle ne cherche pas à provoquer, ni à influencer. 
Ici le sentiment est « pauvre » et l'objet/autre « sent » continuellement combien on le sous-estime (ce qu'il lui aurait fallu, à mon Carl Gustav, c'est un bon coach américain...). Mais de fait, si ce sentiment n'est pas extensif, il est intensif ; il s'est développé en profondeur... Cette « pitié intensive » est fermée à toute expression mais atteint une profondeur passionnée. La misère du monde s'y fige... 
Ce sentiment intensif, par excès, peut parfois exploser (coup de tête !) et conduire à un acte ahurissant, quasi-héroïque... Le regard aveugle de l'extraverti ne peut croire qu'il existe sous ce dehors froid des forces invisibles. Ce malentendu est un poids (G?) dans la vie de ce type. 
La véritable préoccupation de ce sentiment est difficile à soupçonner. Ce but peut être contenu en « religiosité secrète dissimulée » ou en formes poétiques protégées (journal intime, jardin secret... Entends-tu déjà les gros sabots du coach américain ; Toi et moi, on va se trouver un costume de bonne sœur et de moine et on ira serrer la main à tous ceux qu'on croise...). Si cela ne semble pas gêner l'objet, il en transpire une « influence dominatrice » difficile à définir... (allez, un petit effort...). 
De telles femmes peuvent insuffler cette passion en secret à leurs enfants (quelles Bene-Gesserits...). Un sentiment d'oppression/étouffement accable alors l'entourage et ce type acquiert une « mystérieuse puissance » qui fascine surtout les extravertis. Cette puissance provient des « images inconscientes ressenties » que le conscient attribue au moi et détourne de sa véritable origine...
Alors apparaît l'indifférence – froideur –, voire de l'insensibilité envers le bonheur/malheur de l'autre, car son intérêt est porté vers elle, son sujet/moi... Aucune participation aux émotions de l'objet/autre. 
D'abord elle « tempère » (la véritable Tempérance est le N°2), repousse, refroidit, par jugement sentimental négatif ; froide indifférence, distance... Si l'enthousiasme de l'objet continue, apparaît la « supériorité critique » qui brise tout élan et repousse de sa meurtrière froideur... Rejet énergétique de toute passion. 
La pensée peut finir par se projeter dans l'objet. Le sujet égocentrique éprouve ainsi la puissance et l'importance  de « l'objet dévalorisé ». Mais la conscience du sujet commence aussi à sentir ce que ce pensent les autres... Il s'en suit alors une paranoïa voire de la vulgarité (réaction). Pour se protéger encore, le sujet intrigue, soupçonne, épie (grande caractéristique du N°3), fait des coups bas... Cela peut aboutir, chez elle, à une névrose, neurasthénie, anémie/maigreur...    

Base 4 – la croix des éléments