lundi 6 mai 2024

Le MBTI pour les nuls

Le MBTI pour les nuls

Coucou. Voici le fameux MBTI et tu commenceras peut-être à comprendre ce que la compilation de cet étrange blog art-singulier peut t'apporter, ou pas. Désormais abandonné par la Psychologie « sérieuse », le système MBTI demeure encore une base importante des Tests de Personnalité, notamment en entreprise. Après l'explication du principe, sur la base de quelques sources standards, je te livrerai une interprétation innovante du truc. 

MBTI


Avant toute chose, savoir que le MBTI est une usine à gaz quasi incompréhensible au néophyte et je te dirai pourquoi. Mais, pour celui qui sait s'y intéresser, le système reste déchiffrable. D'abord connaître la signification de quelques lettres qui représentent les Fonctions de Jung, leurs Axes et Orientations, selon la Roue des Fonctions du Psychanalyste suisse. Les fonctions NTFS seront davantage expliquées sur leurs pages respectives pour ne pas alourdir cet article. 

Les significations des Lettres du MBTI : 

- N : Fonction Intuition, focus sur la vue d'ensemble, opposée à S.
- T : Fonction pensée/Thinking, décide avec sa tête, opposée à F.
- S : Fonction Sensation, focus sur les détails, opposée à N.
- F : Fonction Sentiment/Feeling, parfois dite « impression », décide avec son cœur, opposée à T.

- P : Axe des Fonctions N/S, dites « de Perception » ou irrationnelles, qui privilégient la spontanéité.
Recueil de l'information. Adaptation aux situations ; le Type général P est non-ordonné voire en désordre, plutôt souple et spontané. L'irrationnel désordonné perçoit... S'engage difficilement, remet à plus tard, improvise ses vacances. Le repos/récompense, c'est maintenant... 
- J : Axe des Fonctions T/F, dites « de Jugement » ou rationnelles, qui s'organisent à l'avance. 
Traitement de l'information, prise de décision. Type général J bien rangé, avec exactitude, contrôle... Le rationnel ordonné juge... Ponctuel, cadre défini, prépare ses vacances à l'avance. Le repos/récompense viendra après le travail... 

Que représente un sigle MBTI ?

Les 16 Types sont représentés chacun par un sigle de 4 lettres ; exemple, ISFJ
C'est là que la compréhension du truc se complique... mais nous allons essayer. 
1ere lettre 2e lettre 3e lettre 4e lettre
Énergie P/Perception J/Jugement Préférence
E ou I Fonction N ou S Fonction T ou F P ou J
L'ensemble de 2 possibilités par lettre – 2x2x2x2 – donne bien 16 Types possibles... 
Face à un Type, sigle de 4 lettres, d'abord trouver sa Fonction dominante.
- Nous expliquerons plus loin l'orientation de l'énergie de la 1ere lettre E/extraverti ou I/introverti.
Cette première lettre E/I est l'orientation de la fonction dominante. 
- La 2e lettre indique si l'individu est Perception N ou S ; la 3e si le Jugement est T ou F.
Ces 2 lettres « du milieu » sont les deux premières fonctions de l'individu ; dominante et auxiliaire. L'une est E, l'autre est I. Attention, la 2e lettre peut être l'auxiliaire et la 3e la dominante... 
- La 4e lettre te dit si le sujet préfère sa fonction Perception/2e lettre ou sa fonction Jugement/3e lettre.
Cette préférence est toujours E/extraverti ( à retenir : P=2, J=3). 

→ Trouver E, c'est trouver I...     Exemple avec le type  ISFJ :
- La 4e lettre J indique que la préférence extravertie/E est la 3e lettre F  (J=3). 
- Oui, mais la dominante est introvertie car le sigle commence par I ... 
- La dominante est donc S introverti, l'auxiliaire est F extraverti...   ISFJ = Sensation introverti. 

Bien comprendre l'importance des 2e et 3e lettres du sigle qui désignent les fonctions dominante et auxiliaire. Tu distingues leur orientation E/I d'abord par la 4e lettre P/J qui désigne toujours une Extraversion... Si la première lettre est E, cette Extraversion est bien la fonction dominante. Si la première lettre est I, c'est l'autre lettre qui est la dominante... 

Les fonctions dominante et auxiliaire sont les deux premières fonctions de quatre que possède un individu et je te propose un nouveau schéma pour les situer.    

De la fonction dominante à la fonction inférieure :


Fonction dominante ou auxiliaire ?

Dans l'exemple ISFJ qui nous intéresse, la fonction dominante est S, l'auxiliaire est F. Par rapport au premier schéma, tu comprends immédiatement qu'il y a eu « rotation » de la croix mobile des fonctions NTSF sur la croix/schéma « fixe » de ces 4 niveaux, depuis la dominante jusqu'à l'inférieure... Ne pas raisonner ici en terme de haut/bas mais plutôt devant/derrière. Face à toi, la fonction dominante... 
- Le MBTI nomme le « cheminement » de la dominante vers l'inférieure non pas selon le tour de la roue mais par une succession de 4 étapes dite « voie du serpent » ; la fonction tertiaire est bien la 3e étape de ce processus. Nous reviendrons un jour sur cette approche qu'il vaut mieux appeler à mon humble avis « niveaux de suggestibilité ». 
- Ce que le MBTI te propose, c'est de « deviner » par toi même les fonctions tertiaire et inférieure qui ne sont pas données. Facile... Toujours avec notre exemple ISFJ, si S est la dominante, l'inférieure opposite sera N et la tertiaire – opposite de l'auxiliaire F – sera T... 

On peut dès lors passer à quelques nouvelles définitions : 
- Fonction dominante : Base de toute la Personnalité, développée depuis la petite enfance.
Archétype : Héros/Sage à l'action infaillible qui réside au sommet de l'individu. 
- Fonction auxiliaire : soutien la dominante quand celle-ci commence à prendre de l'assurance. Fonction importante pour l'équilibre E/I, inverse de l'orientation de la dominante. 
Archétype : Jeune adulte compétent, potentiel, veut apprendre de la dominante. 
- Fonction tertiaire : même si moins développée, elle renforce la Personnalité/Dominante dans son orientation principale identique. Elle oscille cependant entre l'instabilité de la fonction inférieure et son complément de la dominante. L'individu – surtout en situation de stress/inconfort – peut parfois la sauter et requérir directement à la fonction inférieure peu maîtrisée. 
Archétype : Ado qui s'identifie hâtivement à ses compétences qu'il surestime/fantasme même si un certain potentiel est là. 
- Fonction inférieure : Orientation opposée à la dominante qui ne se développera qu'à mi-vie vers 40-50 ans. Certains n'ont pas de problèmes avec leur fonction inférieure... 
Archétype : Petit enfant capricieux (Fripon/Ça) qui vit « en dessous » de la Personnalité avec une grande sensibilité pour certaines choses qui relèvent de « l'inférieur »... 
Nous sommes malhabiles avec la fonction inférieure ; exercice lent et mal maîtrisé qui peut attirer des ennuis... Fonction susceptible, réaction émotionnelle. L'individu ne fera donc pas confiance à cette fonction ou – au contraire – pourra soudainement l'utiliser avec trop d'emphase pour « chercher » à la satisfaire... La fonction inférieure est bien la voie royale de l'inconscient créatif, l'Embryon aux possibilités inexploitées... 

Si la fonction dominante est en P, l'auxiliaire et tertiaire sont en J, l'inférieure est en P... 
Si la fonction dominante est en J, etc.  

L'idée, c'est surtout de pouvoir immédiatement appréhender la Roue des Fonctions dans ces 4 niveaux, à partir de la dominante, selon toutes les combinaisons possibles de la « suite logique » NTFS... 
Dans les fonctions moins utilisées résiderait un grand potentiel d'énergie et de développement.
Le Type junguien est l'identification à la fonction dominante/privilégiée. Ce processus retarde le développement et maturation des autre fonctions. Dans la névrose, la fonction inférieure « tombe » dans l'inconscient. Apprendre à identifier la place de chaque fonction → Individuation. 

De l'Orientation Extraverti/Introverti :

Connaître la fonction dominante des 4, c'est déjà bien. Mais Jung précise qu'un individu a aussi deux façons de s'orienter par rapport à la réalité ; base de ses 8 Types psychologiques. Pour le MBTI, ces deux attitudes caractérisent à la fois la direction de l'intérêt et le mouvement de la libido, incitent à agir dans une direction particulière (relation soi-autre). Ces modalités d'adaptation biologique sont comparables aux pulsions freudiennes dont l'une serait orientée vers le Moi intime, l'autre vers le Moi social (cette dernière définition est valable pour les notions Intro/Extra de notre blog...).
- Extraversion (lettre E) : se recharger en énergie dans le monde extérieur. Intérêt pour l'extérieur, le bruit. Aventureux, grégaire, recherche de la nouveauté. Attachement rapide, aime influer les autres. L'Extraverti se charge en énergie par l'expérience, s'exprime plutôt par la parole. Raconte sa vie au téléphone, va vers les autres, appartenance à un groupe.
- Introversion (lettre I) : se recharger en énergie dans le monde intérieur. Libido vers soi. Hésitant, réfléchi, retenu, solitaire, n'écoute pas les autres. À l'écart des situations sociales. Réfléchit avant d'agir, ne craint pas la solitude, calme. L'Introverti se charge en énergie par les idées, souvenirs, s'exprime plutôt par l'écrit. Bien comprendre aussi que, chez un Introverti, la fonction auxiliaire extravertie est souvent plus « visible » que la dominante. Importance de la dernière lettre « préférence » P/J... 
Pour une meilleure compréhension de ses sigles, le MBTI précise encore :
- La lettre E/I s'applique à la fonction dominante, elle s'oppose à l'auxiliaire et à l'inférieure (1 sur 2).
Type E : niveaux E-I-E-I ...   Type I : niveaux I-E-I-E ... 
- La fonction tertiaire s'équilibre avec l'inférieure, dans le rapport E/I, comme le font la dominante et l'auxiliaire.  

Voilà, tu peux désormais comprendre les lettres d'un sigle MBTI. De fait, en pratique, il n'y a que 4 cas de figures : E - - J, E - - P, I - - J, I - - P  où « ranger » tes lettres de fonction ; tu trouveras alors la dominante puis l'auxiliaire qui suit. Uniquement par calcul, voici quels devraient être les 8 Types de Jung dans le MBTI :
- Intuition : extra = ENTP    intro = INTJ
- Pensée :  extra = ESTJ     intro = ISTP
- Sentiment : extra =  ENFJ   intro = INFP
- Sensation : extra = ESFP   intro = ISFJ
Sans aller voir sa « fiche descriptive », tu peux déjà t'amuser à essayer de définir le Type :
Le Sensation introverti ISFJ est donc premièrement un introverti, orienté vers sa propre personne, qui utilise en dominance sa fonction Sensation (souci du détail) tempérée, voire cachée, par son Sentiment auxiliaire extraverti, impression j'aime/j'aime pas... (j'ai bon ?). 

Bienvenue dans l'usine à gaz MBTI :

Oui, mais, quid des 16 types ? Prenons par exemple le sigle ISTJ ? Introverti, d'accord... Préférence Jugement à la 3e lettre T/Pensée extraverti, d'accord... Donc Sensation introverti dominant, d'accord... Auxiliaire T/Pensée ? ... Un Sensation dominant dont l'auxiliaire n'est pas « logiquement » – selon la roue des fonctions – le Sentiment mais la Pensée ? ... Oui, non mais attends... On t'as pas tout dit, Vera... Pour les 8 Types qui restent, on « suppose » que la fonction auxiliaire peut clignoter/permuter toute seule avec la tertiaire du même axe P/J... Tu suis toujours ? Pourquoi faire simple, alors que nous pouvons compliquer davantage ce qui l'est déjà ? ...

Un observateur avisé te rétorquera immédiatement que mon premier schéma, inspiré de la Roue des Fonctions de Jung, est faux puisque, précisément, la Pensée y a déjà pris la place du Sentiment. De fait, le MBTI te propose bien ces deux cas de figures possibles, par « clignotement », pour la fonction auxiliaire, d'où les 16 Types...  Selon les versions, tu auras une Roue de Fonction « version Jung » ou comme la nôtre... Il semble bien que ce clignotement concerne les seules fonctions T/F et pas N/S...
Le même observateur pourra te signifier aussi que ma croix du cheminement est inversée ; on s'en fiche, puisque le chemin reste bien le même de la dominante à l'inférieure... En partant de la dominante, tu pars vers une auxiliaire qui sera d'un côté. Pour la 2e version, tu clignotes la fonction auxiliaire sur son axe ou tu pars de l'autre côté... Capish ?  
Voici les 8 nouveaux Types versus « version 2 ».
- Intuition : extra = ENFP   intro = INFJ
- Pensée : extra = ENTJ  intro = INTP 
- Sentiment : extra = ESFJ  intro = ISFP
- Sensation : extra = ESTP  intro = ISTJ
    
Il est peut-être temps de passer à l'interprétation...   

Seras-tu reconnaître les sigles Myers-Briggs ?


Interprétation :
- L'originalité du MBTI semble moins résider dans la complexité de ses sigles que dans l'efficacité de ses Tests de Personnalité. Le système propose en effet 4 questions à adapter immédiatement à une observation ou à la création d'un test ; celui-ci pourra aller jusqu'à 80 items demandés sur la base de ces 4 principes. Le questionnement P/J puis du couple de fonctions restantes, afin de les éliminer deux par deux, est très judicieux.  
- Où l'énergie est-elle puisée ?  E ou I ?
- Comment le sujet agit-il ?  Plan/J ou Adaptation/P  ?
- Comment l'information/P est-elle recueillie ?  S ou N ?
- Qu'est-ce qui entraîne la Décision/J ? T ou F ?

- Le livre des Types psychologiques de Jung paraît en 1921. K. C. Briggs et sa fille, aux USA, lisent l'ouvrage et veulent rendre le travail du Psychanalyste suisse accessible. L'idée, c'est de résorber les conflits entre les individus en les aidant à se comprendre mieux... Le premier instrument Myers Briggs Type Indicator MBTI est publié en 1962 mais c'est surtout son actualisation de 1985 qui est connue. L'outil voit cependant, peu à peu, sa validité scientifique remise en question, dixit la Psychologie de la Personnalité de 2019. Aujourd'hui, the Myers-Briggs Company continue de proposer des tests et des formations à travers le monde (et cela génère bien quelques Dollars conséquents...). Comme déjà signalé sur ce blog, le problème n'est pas la méthode typologique en soi mais ce qu'on en fait, notamment dans le cadre de son offre et sa demande... Malgré les critiques qui lui sont reprochées, qu'est-ce qui explique le succès du MBTI ?

- Jung avait déjà converti sa passion pour les symboles en verbiage scientifique afin de valider son travail de Psychanalyste. Bien comprendre les 3 piliers de son œuvre ; passion pour les symboles, observation empirique (les Types psychologiques sont publiés après vingt ans de pratique), méthode scientifique dont toute la nomenclature des phénomènes psychanalytiques. Même si, aujourd'hui, la psychologie scientifique ne reconnaît pas toujours le travail de Jung, il reste – notamment auprès du grand public – la référence majeure du truc. Savoir aussi que les symbolistes et « philosophes » peuvent toujours se pencher sur son œuvre pour y puiser des notions intéressantes comme cette étonnante Roue des Fonctions et leurs niveaux. On peut dire que Jung a su conserver la « magie des symboles » dans son œuvre scientifique.
Que nous propose le MBTI ? Si le flacon du charme junguien est toujours là, le système est plus une actualisation technique de la partie scientifique du Psychiatre suisse... Lire Jung, c'est déjà pas facile ; lire le MBTI... Oui mais... et basculons un temps dans la sociologie ; comment satisfaire un public, ou une entreprise, par une usine à gaz ? C'est là le secret du Myers-Briggs... Tu n'y comprends rien à cette théorie ? C'est voulu... Outre la crédibilité par pensée complexe, ta focalisation du truc sera déjà vite, ici, cognitive... Tu es en état modifié de Conscience ? Cela tombe bien, le test pratique est prêt ; tu n'as plus qu'à cocher oui/non et – tu vas voir, tu vas aimer... – tu ne seras pas déçu du résultat...

- Ne doutons pas de la bonne foi initiale du MBTI et de ses successeurs officiels. Doutons cependant de l'utilisation de l'outil par certains... Faire œuvre pédagogique pour t'expliquer ces faits sociaux me semble nécessaire. Le DRH Didier Bille nous dit que les Consultants, obnubilés par la recherche du candidat idéal ou à éliminer, développent plusieurs tactiques pour se crédibiliser. La première consiste à donner à leur pratique un vernis scientifique... On a alors recours à des tests psychométriques, ou autres, pour mesurer « l'intelligence émotionnelle » ; le plus célèbre de ces tests reste le MBTI... Et Didier de développer le fait que plus de 50% des personnes testées tombent dans une autre typologie si on les reteste plus tard... Et Didier ne dit peut-être pas tout...
Cet exercice peut certes s'avérer plaisant dans la simple recherche de « soi » ou d'un mieux vivre en équipe... Mais, pour le Consultant « PNL initié », le test MBTI est riche d'autres enseignements. Plus que de savoir quel est le sigle rigolo pour ta pomme – les profils MBTI sont plutôt positifs –, le Consultant va surtout essayer de cartographier tes préférences sensorielles et cognitives à ton insu... Sera-t-il tenté de jouer avec ta Fonction inférieure ? Je te laisse reconsulter les concepts de Violence symbolique d'un Bourdieu ou de l'Empire par Pacôme Thiellement... Rassure-toi le fait n'est pas nouveau, il a toujours existé, il constitue un tabou social à ne pas projeter sur un « horrible complot » mais bien sur la grille d'analyse de toute micro-société de 1000, 100, 10 personnes... Il existe d'ailleurs un moyen d'y échapper ; l'éclat de rire... 

Dans le cadre de notre recherche pratique en Typologie que peut nous apporter le MBTI ?
- Le passage de 8 à 16 Types n'est pas très convaincant... Rien à redire sur les fonctions NFTS. Si la plupart des sources MBTI développent bien, à part, les 8 Types junguiens, elles ne les associent pas vraiment aux 16... Nous développerons dans nos labels NTFS les 4 fonctions junguiennes puis les 8 Types junguiens, revus par le MBTI, conforteront certaines de nos typologies. Reste bien le problème des 16... Ne sont-ils que des créations mécaniques, suite à l'assemblage d'un sigle, donc inappropriés à notre étude analogique des traditions ?  Je te tiendrai au courant.   
- La suite des fonctions, en voie du serpent, et leur description archétype est intéressante. Mais quid de la fonction transcendante ? Je développerai quelque chose sur ces niveaux de suggestibilité, et leur distinction, plus tard.
- Quand tu as déjà la connaissance d'autres systèmes, le fonctionnement du MBTI est pertinent à comparer. Revenons sur cette idée de clignotement ; habituellement, pour Pavlov, Satir, ou d'autres, c'est la fonction principale qui peut être « victime » de ce retournement, pas l'auxiliaire... Grand principe de l'axe P Irrationnel. De même, le va-et-vient permanent entre l'auxiliaire et la tertiaire, plutôt Axe J Rationnel pour ne pas dire Extra/Intro, est utilisé par nombre de « Thérapeutes ». Ces questions sont passionnantes mais relèvent plus des techniques d'Éléments de Langage que de notre étude. 

- Myers propose aussi de regrouper les 16 Types en 4 groupes de « Tempéraments » ; Analyste ou Rationnel, Diplomate ou Idéaliste, Sentinelle ou Gardien, Explorateur ou Artisan... L'Analyste concerne les Fonctions NT, le Diplomate les NF, le Gardien la préférence S de J, l'Explorateur la préférence S de P... De fait, les 4 groupes sont chacun un mélange de 2X2 typologies des deux versus.... Inutile de te préciser que nous ne développerons pas davantage le truc ici...     

- Citons aussi le cas de la Socionique – équivalent soviétique du MBTI – qui était basée sur 14 types au lieu de 16. D'après eux, deux modèles seraient « asymétriques » et existeraient donc de deux façons pour chaque type... Je n'ai pas d'informations supplémentaires là dessus d'autant que le peu de sources initiales de la Socionique a disparu d'Internet. Aujourd'hui, les sites dits « socioniques » présentent des systèmes MBTI à 16 types... 




Base 4 – la croix des éléments